: Témoignage "Ces temps-ci, tout le monde est soldat" : le plus jeune député ukrainien a pris les armes pour défendre son pays
Les citoyens ukrainiens se mobilisent contre l'armée russe et prennent les armes pour défendre notamment la capitale Kiev. Parmi les volontaires, on retrouve des anonymes, mais aussi des personnalités de la classe politique comme Sviatoslav Yurash, le plus jeune député du pays.
Des balles de munitions dans ses poches et sa Kalachnikov en bandoulière, Sviatoslav Yurash est depuis le début de la guerre en Ukraine en première ligne. Âgé de 26 ans, il est le plus jeune député du pays et comme des milliers de civils dans le pays, il a pris les armes pour défendre la ville de Kiev. Ce jeune député du parlement ukrainien est déterminé à se battre jusqu’au bout : "Je ne suis pas un soldat mais ces temps-ci, tout le monde est soldat", explique Sviatoslav Yurash.
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Le jeune député assure ne pas avoir peur de mourir : "J’ai peur de voir arriver les Russes, qu'ils prennent le contrôle de mon pays et qu'ils le détruisent." Sviatoslav Yurash est un proche du président Volodymyr Zelensky. Comme lui, il refuse de vivre dans une Ukraine soumise à la Russie. "Mon grand-père s'est battu pour la liberté. Mon arrière-grand-père s'est battu pour la liberté. Il a combattu à Stalingrad contre les nazis. Il racontait ses histoires et il était très fier de ce qu'il a fait pendant la guerre”, raconte le député.
“Je suis né dans une Ukraine indépendante et je mourrai dans une Ukraine indépendante.“
Sviatoslav Yurash, député ukrainienà franceinfo
Cette guerre totale menée par Moscou à son voisin ukrainien n'est pas une surprise pour ce représentant d'une jeunesse tournée vers l’Occident. "Après 2014, on l'a vu annexé la Crimée, développe-t-il. On l'a vu envahir l'est de l'Ukraine. On a une guerre où plus de 15 000 personnes sont mortes. L'idée que Poutine puisse lancer une invasion massive n'était pas inimaginable. C'est de la folie et pas seulement, c'est un crime contre le monde entier. Donc, il faut exclure la Russie comme punition pour tout ce qu'elle a fait." Cet ancien leader de la révolution de Maïdan de 2014 se dit prêt pour la bataille finale, alors que les forces russes resserrent l'étau sur la capitale.
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