: En images Présidentielle américaine : voter aux Etats-Unis, c'est (vraiment) compliqué

En France, voter à la présidentielle n'a – en théorie – rien de bien compliqué : une fois inscrit sur les listes électorales, il suffit de se rendre dans son bureau de vote, de s'installer dans un isoloir, de glisser le bulletin du candidat de son choix dans une enveloppe, avant de la glisser dans l'urne.

Pour les 200 millions d'Américains appelés à départager Hillary Clinton et Donald Trump, mardi 8 novembre, la procédure est un peu plus subtile. Car outre-Atlantique, en ce jour d'élection présidentielle, les électeurs ne choisiront pas seulement le futur locataire de la Maison Blanche : ils voteront sur tout un tas d'autres sujets. De quoi sérieusement complexifier le scrutin.

>> Election présidentielle américaine : suivez le jour de vote en direct

Dans le comté de San Francisco, en Californie, les autorités proposent même aux électeurs de remplir un pense-bête (PDF, en anglais) avant de se rendre aux urnes. Il faut dire qu'il y a de quoi se perdre : ici, le bulletin de vote fait… neuf pages ! Pourquoi tant de paperasse ? Franceinfo l'a décortiqué, pour vous montrer qu'aux Etats-Unis, voter, ce n'est pas si simple… Faites défiler cette page pour découvrir le document avec nos commentaires.

Page 1 : les élections fédérales et de l'Etat

Armés de leur stylo, les habitants de San Francisco commencent par voter pour leur président. Ici, cinq candidats s'affrontent : Hillary Clinton et Donald Trump évidemment, mais aussi le libertarien Gary Johnson, l'écologiste Jill Stein ou encore une candidate très marginale, Gloria Estela La Riva, issue du Parti de la paix et de la liberté, une formation socialiste.

Une fois cette première formalité accomplie, ils doivent ensuite choisir un sénateur et un représentant pour les défendre au sein du Congrès américain, à Washington D.C.

Du niveau fédéral, les scrutins passent au niveau de l'Etat. Les électeurs doivent ensuite sélectionner un sénateur et un représentant locaux, pour siéger au sein des assemblées de l'Etat de Californie. Ils choisissent également un juge, puisque les magistrats sont élus outre-Atlantique.

Page 2 : éducation et transports

Après la justice, les habitants de San Francisco doivent se pencher sur les dossiers éducatifs et choisir les membres de leur "Board of Education", un conseil chargé de gérer les écoles publiques, de la maternelle au lycée. L'enseignement supérieur n'est pas oublié, puisqu'ils élisent en parallèle leurs représentants au sein de la direction de leur "community college", la faculté publique locale.

Place ensuite aux transports, avec l'élection de la direction du Bay Area Rapid Transit, l'équivalent de la RATP locale, autrement dit le service de transports publics.

Pages 3 à 8 : 43 référendums

La Californie est la terre de la démocratie directe. A chaque élection présidentielle ou législative sont organisés de multiples référendums sur des sujets divers et variés. Les électeurs sont appelés à se prononcer sur des propositions pouvant être appliquées aussi bien au niveau de l'Etat, du district ou de la ville.

En ce mardi 8 novembre, les habitants de San Francisco pourront aussi bien se prononcer sur la fiscalité des plus riches, la hausse de la taxe sur les cigarettes, le port du préservatif dans les films pornographiques, la peine de mort, la légalisation du cannabis ou encore l'interdiction des sacs en plastique à usage unique.

Page 9 : le conseil municipal

Un petit effort… Reste aux électeurs à désigner leurs représentants au sein du conseil municipal de San Francisco. Une fois cette dernière formalité accomplie, ça y est, le vote est enfin terminé !