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"Une opposition, c'est là pour s'opposer" : un mois avant la rentrée parlementaire, la Nupes prépare ses troupes au bras de fer avec le gouvernement

Après s'être musclée aux universités d'été de la gauche, la Nupes veut relancer le bras de fer avec le gouvernement en cette rentrée. A l'Assemblée nationale ou dans la rue, la coalition prévoient de dénoncer les réformes à venir, notamment celle de l'assurance chômage, et de continuer de réclamer la taxation des super-profits.

Article rédigé par franceinfo - Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une table ronde de la Nupes, le 27 août 2022 : Boris Vallaud (PS), Alexis Corbière (LFI), Clémentine Autain (LFI), Olivier Faure (PS), Jérôme Guedj (PS), Patrick Kanner (PS), Yannick Jadot (EELV) et Frédéric Boccara (PCF). (SERGE TENANI / HANS LUCAS VIA AFP)

La rentrée parlementaire aura lieu dans un mois, mais les partis d'opposition comme la Nupes préparent déjà les prochains affrontements avec la majorité au sein de l'hémicycle. Chez les Insoumis, le député Hadrien Clouet promet comme Jean-Luc Mélenchon la bataille générale. "Une opposition, c'est là pour s'opposer, affirme-t-il. Donc la raideur du travail parlementaire dépendra de la pente que nous fixe le gouvernement." 

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Une pente que l'opposition à gauche trouve déjà bien raide. A partir du mois d'octobre, des lois importantes doivent être votées au Parlement : réformes des retraites, du travail, vote du budget, des projets de lois qui risquent de créer de fortes tensions. L'écologiste Sandrine Rousseau s'apprête à faire front : "On va avoir la loi sur l'assurance chômage, ça va être un carnage absolu. Donc là il va y avoir une bataille énormissime. Parce que déjà ils nous ont refusé l'augmentation des salaires pour préférer les primes, mais en plus maintenant ils vont humilier les chômeurs."

"On criera encore plus fort"

Pour certains, comme l'insoumise Martine Etienne, la stratégie est de faire grimper les décibels sur les bancs de l'Assemblée Nationale.

"S'il est possible d'aller plus fort, on le fera. On compte faire du bruit, pas pour faire du bruit, mais si le gouvernement est toujours sourd comme ça, on criera encore plus fort. A un moment donné, il va bien finir par entendre."

Martine Etienne, députée LFI

à franceinfo

Mais ce message doit aussi exister en dehors de l'Assemblée, porté par toute la Nupes, insiste le député socialiste Arthur Delaporte."Dès les prochaines semaines, on est en contact permanent pour porter ces luttes collectivement hors de l'hémicycle." Porter la lutte hors des murs de l'Assemblée pour la faire exister dans la rue : comme cette marche contre la vie chère prévue pour la mi-octobre, le temps de s'accorder avec les syndicats.

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