La gauche de gouvernement – emmenée par le Parti socialiste – a organisé une primaire afin de choisir son candidat à l'élection présidentielle de 2017. Elle a désigné Benoît Hamon qui l'a emporté contre Manuel Valls en receuillant près de 59% des suffrages. Son succès est sans appel et général puisqu'il est en tête dans 93 des départements métropolitains. Le premier tour avait eu lieu le 22 janvier. Il avait déjà vu la victoire de Benoît Hamon avec plus de 36% des suffrages contre 31% pour l’ancien premier ministre, Manuel Valls. Arnaud Montebourg, en troisième position avec plus de 17% des voix, avait immédiatement appelé à voter pour Benoît Hamon, le plaçant ainsi en position de favori.
Sept candidats avaient été officiellement retenus par l’autorité en charge de l’organisation du scrutin. Quatre appartiennent au parti socialiste et ils ont tous été ministres de François Hollande, le président de la république sortant : Benoit Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Manuel Valls. Trois autres candidats étaient issus de partis membre de la Belle Alliance de la gauche de gouvernement : Sylvia Pinel, président du Parti radical de gauche, Jean-Luc Bennhamias, membre de l’Union des démocrates et écologistes, et François de Rugy, membre d’Ecologistes !
Selon le calendrier établi par la « Haute autorité des primaires citoyennes », en charge de la régularité des opérations, les professions de foi de chaque postulant étaient consultables depuis le 20 décembre. Un mois plus tard, le 20 janvier, la campagne était terminée. Elle a été menée façon vive puisqu’elle comprenait seulement trois semaines d’activité réelle, la trêve des confiseurs, à la fin 2016, ,’a pas offert une audience importante pour les interventions des candidats. Les trois débats entre les candidats, le jeudi 12 janvier, le dimanche 15 janvier, et le jeudi 19 janvier, ont été peu animés, à l’exception du dernier où, paradoxalement celui qui devait l’emporter a été la cible de tous les autres en raison du coût jugé trop fort de sa proposition de revenu universel.
Le verdict sera rendu à l'issue du second tour, le 29 janvier, et le candidat devrait être investi en bonne et due forme le 5 février, lors d'une convention. Selon le règlement établi pour ce scrutin, l’ensemble des participants, comme l’ensemble des formations politiques qui participent à la primaire s’engagent à soutenir son vainqueur lors de l’élection présidentielle 2017. Toutefois, dès la fin du premier tour, les commentateurs ont relevé la difficulté de rassembler un parti profondément divisé et soumis à la forte attraction de la candidature d’Emmanuel Macron, ancien ministre de l’économie et fondateur du mouvement En Marche.