Remaniement : qui sont les principales figures parmi les nouveaux entrants au gouvernement de Gabriel Attal ?
La valse du remaniement a amené de nouveaux visages. Après l'annonce, jeudi 8 février, de la composition du gouvernement de Gabriel Attal au complet, une dizaine de nouveaux ministres ou ministres délégués s'apprêtent à faire leur entrée dans l'exécutif. Certains se sont vus confier des ministères clés, comme la Santé, l'Education ou encore le Logement. Franceinfo fait le point sur ces arrivées de nouveaux profils.
Nicole Belloubet nommée à l'Education
Son nom circulait avec insistance depuis mercredi pour remplacer au pied levé, à l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, embourbée depuis sa nomination dans de multiples polémiques sur la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé controversé, Stanislas. Nicole Belloubet, ancienne ministre de la Justice de 2017 à 2020 dans le gouvernement d’Edouard Philippe, revient donc aux affaires dans l’équipe de Gabriel Attal.
Cette ancienne membre du Conseil constitutionnel, qui a fait ses premières armes politiques à Toulouse au sein de l’équipe municipale de Pierre Cohen (PS), n’est pas étrangère aux questions d’éducation. Elle a été rectrice des académies de Limoges (entre 1997 et 2000) et de Toulouse (de 2000 à 2005), avant de démissionner pour protester contre les suppressions de postes.
Frédéric Valletoux prend en charge la Santé
Avec le départ d'Agnès Firmin-Le Bodo, visée par une enquête sur des cadeaux reçus d'un laboratoire quand elle était pharmacienne, Frédéric Valletoux accède enfin au poste de ministre de la Santé, qu'il convoitait depuis des mois. Ancien président de la Fédération hospitalière de France, le député Horizons de Seine-et-Marne est notamment l'auteur d'une loi sur l'accès aux soins, dont les premières moutures avaient mécontenté les médecins libéraux. Autant dire qu'il sera très attendu par ces professionnels.
Après avoir entamé une carrière de journaliste (Les Echos, La Gazette des communes...), Frédéric Valletoux était entré en politique en devenant maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne) en 2005. Après un parcours à droite jusqu'en 2016, il s'est peu à peu rapproché de la majorité, ralliant Horizons, le parti de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe.
Guillaume Kasbarian domicilié au Logement
Il était pressenti pour l'Industrie... Mais c'est finalement au Logement que Guillaume Kasbarian a été nommé. Ancien consultant dans un cabinet de conseil, le nouveau ministre a rejoint En marche ! dès 2017. D'abord référent local, il est élu député macroniste de l'Eure-et-Loir après l'élection d'Emmanuel Macron. A 36 ans, il est notamment connu pour sa loi durcissant les peines contre les squatteurs, promulguée l'an passé. Guillaume Kasbarian, qui s'était dit "particulièrement favorable" au projet de loi immigration, remplace une personnalité bien plus réticente sur le texte : l'ancien socialiste Patrice Vergriete, désormais chargé des Transports.
Marina Ferrari, du MoDem au Numérique
Il s'agit d'une élue MoDem et c'est loin d'être un détail, après le refus de François Bayrou d'entrer au gouvernement. Ancienne vice-présidente du conseil départemental de Savoie et maire-adjointe d'Aix-les-Bains, Marina Ferrari, 50 ans, est entrée à l'Assemblée nationale en 2022, comme son oncle Gratien Ferrari bien avant elle. En novembre, l'élue a été chargée d'une mission parlementaire pour favoriser les locations de longue durée, aux côtés de la députée Renaissance Annaïg Le Meur. Son premier portefeuille ministériel concerne "un domaine que je connais, car j’ai travaillé dix ans dans le numérique, dans deux entreprises différentes", a-t-elle raconté jeudi au Dauphiné libéré.
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