Élections européennes : pour 2024 LR souhaite faire une campagne différente du précédent scrutin

Depuis une semaine, François-Xavier Bellamy est officiellement la tête de liste des Républicains pour les élections européennes du 9 juin. Sa campagne ne ressemblera pas à celle de 2019.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le député européen François-Xavier Bellamy à l'Elysée, le 1er septembre 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La campagne LR pour les élections européennes est encore en phase d'élaboration mais il y a déjà un mot d'ordre : ne pas reprendre les recettes de 2019. Pour avoir des belles images, il y aura bien sûr quelques grands meetings mais beaucoup moins qu'aux dernières européennes. François-Xavier Bellamy avait tenu une cinquantaine de meetings en 2019. "C'était très inutile", reconnaît-on chez LR car ceux qui viennent sont déjà convaincus. Devant le monde et l'enthousiasme dans les salles, "on s'était auto-intoxiqués", admet cinq ans après François-Xavier Bellamy.

Une euphorie qui s'était soldée par un petit 8,48% dans les urnes. Donc la multiplication de meetings qui concluaient quasiment chaque déplacement sur le terrain ne sera pas au programme en 2024. François-Xavier Bellamy réfléchit à d'autres formats, pour échanger avec les Français et les mettre "au centre de la campagne", sans tomber dans les grands débats version Emmanuel Macron. Le candidat va voir le patron du parti, Éric Ciotti, durant la semaine du lundi 22 janvier, pour phosphorer sur le sujet. 

La recherche d'un message clé

Sur le fond, c'est pareil : rien ne sert de rejouer 2019. LR avait à l'époque un programme en 70 propositions. "C'était sérieux, explique François-Xavier Bellamy, mais on n'avait pas de récit d'ensemble". La droite cherche donc le message clé, et quelques mesures fortes voire une seule symbolique... Le rêve de LR c'est de trouver le nouveau "travailler plus pour gagner plus" qui avait amené Nicolas Sarkozy à l'Élysée en 2007. L'urgence, c'est d’avoir l'argument massue qui convaincra les électeurs qu'avoir des eurodéputés LR est utile, alors que la droite est prise en sandwich entre la macronie et le Rassemblement national. Pour faire face aux vents contraires, la droite veut montrer qu'elle a un bilan à Bruxelles, et jouer le contraste avec Jordan Bardella, pas très présent au Parlement européen, mais aussi avec Renaissance que la droite accuse de plus souvent pencher à gauche, voire du côté vert à Bruxelles.

Le candidat Bellamy va aussi s'employer à rassembler la droite derrière lui. Après avoir vu les députés LR la semaine dernière, il a rendez-vous mardi 23 janvier avec le groupe LR au Sénat. "Personne n'a intérêt à ce qu'on fasse moins de 5%", exhorte un dirigeant du parti. Histoire d'inciter tout le monde à ramer dans le même sens pendant cette campagne.

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