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Coronavirus : les 29 réponses à vos questions les plus fréquentes sur la maladie

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 26min
#OnVousRépond sur le coronavirus : les 18 réponses à vos questions les plus fréquentes sur la maladie (QUENTIN TOP / HANS LUCAS)

#OnVousRépond : Franceinfo mobilise ses équipes pour tenter de répondre à vos interrogations sur l'épidémie de Covid-19. Cet article est consacré aux questions de santé.

La France traverse une grave crise sanitaire avec l'épidémie de Covid-19, qui suscite des interrogations légitimes. Franceinfo reçoit ainsi des milliers de questions dans les domaines les plus variés. Pour y répondre, les équipes du numérique, de la radio et de la télévision sollicitent des médecins, des experts, les pouvoirs publics et autres spécialistes pour vous apporter des réponses précises et vérifiées.

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Vous retrouverez ici quelques-unes des réponses apportées dans le cadre de notre opération #OnVousRépond et réparties dans quatre articles distincts, organisés par thématiques : celles liées au confinement, puis au déconfinement, à la santé et à l'organisation du travail et de l'emploi.

Dans cet article, vous trouverez les questions portant sur la dimension sanitaire de la crise. Nous y répondons à vos interrogations les plus fréquentes autour des symptômes, des modes de transmission du virus, des profils des malades, sur les traitements mis en place, les masques de protection et plus généralement sur l'épidémie ainsi que la gestion sanitaire des autorités.

Vos questions sur les symptômes

Quels symptômes doivent nous alerter ?
– @BD

Ils sont peu spécifiques : maux de tête, douleurs musculaires et fatigue, explique l'Institut Pasteur. La fièvre et les signes respiratoires arrivent souvent deux ou trois jours après les premiers symptômes. Par ailleurs, certains patients signalent une perte de goût et d'odorat (sans pour autant avoir le nez bouché) comme symptôme secondaire, mais ce n'est pas systématique. Il est également possible de ne ressentir que de faibles symptômes, voire de se sentir parfaitement en forme (cas "paucisymptomatiques" – peu de symptômes – ou "asymptomatiques").

  (AWA SANE / FRANCEINFO)

Le site maladiecoronavirus.fr a été mis en place pour évaluer votre situation. Référencé par le ministère de la Santé, il peut donner des premières indications mais ne remplace pas le diagnostic posé par un médecin pendant une consultation.

J'ai lu que le coronavirus pouvait aussi présenter des symptômes sur la peau (eczema, boutons, etc) qu'il faudrait faire traiter par un dermatologue. Est-ce vrai ?
– @38pervenche 

Le Syndicat national des dermatologues-vénérologues a alerté, lundi 6 avril, dans un communiqué, au sujet de "lésions cutanées" repérées chez des personnes atteintes du Covid-19. Ces informations ont émergé d'un groupe WhatsApp rassemblant 400 dermatologues. Voici les lésions observées : "des acrosyndromes" (pseudo-engelures des extrémités), mais aussi "l'apparition subite de rougeurs persistantes parfois douloureuses, et des lésions d'urticaire passagères". Si vous présentez de telles manifestations cutanées, le syndicat recommande de consulter un dermatologue dans les meilleurs délais. 

Quelle est la durée de contagion du coronavirus ?
– @Ral

La durée de l'incubation est en moyenne de 3 à 7 jours, avec des extrêmes allant de 2 à 14 jours, ce qui justifie la période de quarantaine de deux semaines, précise l'Institut Pasteur. La contagiosité semble débuter avec l'apparition des symptômes, voire quelques jours avant, pour certains sujets. Elle serait plus importante chez les personnes symptomatiques, notamment celles qui toussent.

  (AWA SANE / FRANCEINFO)

J'ai des symptômes de la maladie (toux, maux de tête, gorge irritée, sensation de fièvre) alors que le thermomètre reste proche de 37. Comment savoir si je suis positif et, dans ce cas, qui appeler ?
– @chrisfromparisaIl

Il convient de réserver les appels au Samu (15) aux difficultés respiratoires graves, afin de ne pas engorger les urgences. En cas de symptômes légers, il faut se tourner vers son généraliste. En l'absence de symptômes, il faut respecter les mesures barrières. Le ministère de la Santé a résumé la marche à suivre dans le visuel suivant.

  (MINISTERE DE LA SANTE)

Dans le cas où une personne contaminée est guérie, elle est donc immunisée ? En sortant du confinement, est-elle toujours porteuse du virus ? Y a-t-il un risque qu'elle contamine encore autour d'elle ?
– @Anne(74)

Selon le Haut comité à la santé publique, cité par 20 Minutes, "les critères cliniques de levée de ce confinement (pour un patient atteint du Covid-19) sont une disparition de la fièvre et d'une éventuelle dyspnée (un essoufflement) à partir du 8e jour après le début des symptômes". "Il est également recommandé de porter un masque pendant sept jours après cette guérison en cas de contact avec une personne à risque", précise-t-il. Si un patient atteint du Covid-19 n'a plus aucun symptôme huit jours après leur apparition, il n'est plus censé être contagieux, résume à 20 Minutes Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).

Vos questions sur la transmission du virus

Quelles précautions prendre lorsqu'on est confiné avec une personne qui a le coronavirus ? Merci
– @Marianne

Le gouvernement résume dans ce document les gestes conseillés si vous vivez avec une personne atteinte du Covid-19. Celle-ci doit limiter au maximum les contacts avec vous (se tenir à plus d'un mètre, éviter les échanges de plus de 15 minutes et les embrassades). Il est recommandé qu'elle reste dans une pièce isolée (y compris pour manger), qu'elle se lave très régulièrement les mains et nettoie bien les toilettes et la salle de bain après les avoir utilisés. Votre logement doit également être fréquemment nettoyé.

Est-ce que le virus se transmet en touchant des objets ?
– @John

Le coronavirus Sars-CoV-2 peut se transmettre si vous touchez un objet porteur du virus, et que vos mains touchent ensuite votre visage. C'est la raison pour laquelle on insiste tant sur l'importance de se laver les mains fréquemment et d'éviter de se toucher le visage. La durée pendant laquelle il peut survivre sur ces surfaces est, en revanche, toujours difficile à établir. Les autorités recommandent d'avoir recours à des produits d'entretien courants pour nettoyer les objets, comme de l'eau de Javel ou un nettoyant ménager.

Notez qu'on ne sait pas exactement si le virus peut demeurer dans l'air, certains épidémiologistes contredisant la position officielle de l'OMS.

Comme pour le paludisme, les moustiques peuvent-ils transmettre le Covid-19 ? 
– @Tia

Non, les moustiques ne peuvent pas transmettre le nouveau coronavirus. Il s'agit d'un virus respiratoire, qui se transmet via des gouttelettes expulsées du nez et de la bouche (éternuements, toux), ou qui peut être contracté à cause de mains non lavées, en touchant une surface contaminée puis en se touchant le visage.

Le savon est-il un virucide ?
– @Xavier 

Oui, le savon est un nettoyant efficace contre le virus, c'est la raison pour laquelle il est conseillé de se laver très régulièrement les mains. Cet article du Monde vous explique comment le savon agit sur le virus : les agents de surface du savon, des molécules tensio-actives, permettent de détruire l'enveloppe du virus, explique le quotidien. 

J'avais vu passer une info disant que si sur le gel hydroalcoolique il n'est pas indiqué "virucide", il ne fonctionne pas... mais je ne comprends pas, un gel à base d'alcool concentré à 80% est forcément virucide, non ? 
– @Mathilde

Comme l'explique France Bleu, un gel hydroalcoolique doit avoir la norme EN14476 inscrite sur son flacon pour être efficace contre le virus (cette norme indique qu'il s'agit bien d'un gel virucide). De manière générale, les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) recommandent (lien en anglais) l'usage de gels hydroalcooliques avec une concentration minimale en alcool de 60%, si vous n'avez ni eau ni savon à disposition.

Peut-on se servir de vinaigre ménager à 14 % pour désinfecter les surfaces ou les objets ?
– @Catherine Auz

La direction générale de la santé "ne relève aucune situation où [le vinaigre] est spécifiquement recommandé face à l'épidémie". Pour nettoyer les surfaces des cuisines ou salles de bains, elle conseille plutôt d'utiliser l'eau de Javel, quand c'est possible. "La Javel, explique-t-elle, est un virucide [elle détruit le virus], ce qui n'est pas le cas du vinaigre blanc. Même s'il y a d'autres produits détergents qui sont des désinfectants efficaces, autant recommander la Javel, qui est connue de tous."

N'est-il pas dangereux d'acheter au marché ou au supermarché des fruits et légumes frais quand tout le monde les a tâtés ?
– @Lucie Dubois

Il n'y a pas de risque direct en mangeant des fruits et des légumes, car la transmission du virus ne se fait pas par voie digestive. Il convient simplement de bien les laver en revenant des courses. La plupart des marchés dans l'Hexagone ont été interdits (sous réserve d'une demande de dérogation du maire auprès du préfet) surtout parce que les clients n'y effectuaient pas la distanciation sociale.

Le principal danger au supermarché n'est pas de poser votre main sur une boîte de biscuits, c'est de toucher votre visage pendant que vous faites vos courses (et que vous touchez des boîtes de biscuits sur lesquelles se trouvent peut-être des goutelettes laissées par d'autres clients). C'est la porte d'entrée la plus facile pour le virus dans votre organisme, puisqu'il se transmet par voie respiratoire.

Voici les bons gestes à adopter

Les bons gestes lorsqu'on fait ses courses. (JESSICA KOMGUEN / FRANCEINFO)

Vos questions sur le profil des malades

Est-ce que le coronavirus est mortel pour les enfants ? A-t-il le même effet que chez les adultes ?
– @Safya

Non, il n'a pas le même effet, répond le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique sur le Covid-19. "Les enfants peuvent être infectés, ils peuvent être sources de contamination, mais pour des raisons qu'on ne connaît pas encore bien, ils ne font quasiment pas de forme grave. Ce sont les données que nous avions en Chine et ce sont les premières données que nous avons en France."

Est-il vrai que 50 à 75% des personnes contaminées sont asymptomatiques ?
– @matt

Ces chiffres viennent d'une étude menée par l'université de Florence dans la ville de Vo' Euganeo. Cette commune de 3 000 personnes, en Vénétie, a été l'une des premières confinées, dès la fin février. Les tests qui y ont été effectués sur 95% des habitants montrent qu'entre 50 et 75% des patients positifs au Covid-19 sont asymptomatiques. Ces personnes "représentent une formidable source de contagion", alerte Sergio Romagnani, professeur d'immunologie clinique, cité par La Repubblica (en italien). En effet, les personnes ignorant être malades sont plus susceptibles de contaminer les autres.

Pour l'heure, nous n'avons pas d'éléments pour affirmer s'il s'agit d'un cas particulier ou d'une statistique généralisable. Cette étude montre cependant qu'"isoler les personnes sans symptôme est essentiel pour contrôler la diffusion du virus" comme l'indique le professeur Sergio Romagnani. A Vo' Euganeo, les trois semaines de quarantaine ont permis de passer de 88 cas à 7 en moins de dix jours, comme le souligne Ouest-France.

Est-il vrai que le maladie ne touche que les gens âgés ?
– @Mari

C'est faux. Le directeur de la santé a rappelé à plusieurs reprises que 50% des patients hospitalisés en réanimation sont âgés de moins de 60 ans. De quoi tordre le cou à l'idée selon laquelle seules les personnes âgées sont menacées par le virus. D'ailleurs, même s'il s'agit d'un cas rare, une adolescente de 16 ans a succombé au Covid-19.

Bonjour, je suis atteint par une BPCO de type II et d'emphysème aux poumons, dois-je me considérer comme personne à risque ?
– @Dominique D.

Le Haut Conseil à la santé publique a émis des recommandations pour certains patients à risque de formes sévères. "La protection de ces personnes est un impératif qui ne pourra être atteint que par le respect de mesures de prévention strictes", écrit l'organisme. La bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO), votre maladie chronique, est bien mentionnée dans ces cas à surveiller de près en cas d'infection :

• Les personnes âgées de 70 ans et plus ;
• Les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, accident vasculaire cérébral ou coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
• Les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;
• Les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d'une infection virale ;
• Les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée et les malades atteints de cancer sous traitement.

Ma mère est allergique au paracétamol. En cas de fièvre, que peut-elle prendre ?
– @Ana

La prise d'ibuprofène est déconseillée, car elle pourrait être un facteur d'aggravation de l'infection au coronavirus, même si cette hypothèse n'est pas encore étayée par une publication scientifique. Les anti-inflammatoires sont des anti-douleurs efficaces, mais ils ont un effet immunosuppresseur – c'est-à-dire qui inhibe l'activité du système immunitaire. Les chercheurs s'interrogent donc sur d'éventuels risques lors d'une infection.

Nous vous recommandons de demander l'avis d'un médecin ou d'un pharmacien. Il ne faut en aucun cas recourir à l'auto-médication.

Vos questions sur les masques de protection

Les masques en tissu sont-ils efficaces ?

– @Charlotte

Pour les spécialistes, le masque en tissu ne permet pas de se protéger efficacement d'une contamination par un virus. Le port d'un tel masque est en revanche utile pour freiner la propagation du virus, puisqu'il constitue quand même une barrière permettant de limiter les projections de gouttelettes. "Cela fonctionne si tout le monde en porte, et dans ce cas, un masque très basique suffit, car un bout de tissu peut bloquer les projections", estime auprès de l'AFP le professeur KK Cheng, spécialiste de santé publique à l'université de Birmingham (Royaume-Uni). 

Pourriez vous expliquer comment utiliser les masques tissus : durée d’utilisation, fréquence des lavages et à quelle température?
– @AD77

Des masques en tissu peuvent être lavés après utilisation, à une température d'au moins 60 degrés et pendant 30 minutes. Ces masques doivent être séchés moins de deux heures après le lavage, et de préférence en utilisant un sèche-linge, selon l'Association française de normalisation (Afnor). Ils doivent "être séchés complètement, voire sur-séchés" pour être bien réutilisés, précise-t-elle.

Peut-on faire don de masques FFP2 "périmés" (datant de l'épidémie de H1N1) aux professionnels de santé ?
- Tetelou

Ce serait une bonne initiative. Le CHU de Toulon distribue d'ailleurs des masques périmés à son personnel. "Comme on n'a plus que ça, alors le Laboratoire national de métrologie et d'essais nous a autorisés à les utiliser, en nous confirmant qu'ils étaient encore valables", explique un syndicaliste à France Bleu Provence. L'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a distribué deux millions de ces masques périmés et estime que la date de péremption entraîne surtout une fragilité des élastiques.

>> Coronavirus : pourquoi la France manque-t-elle de masques de protection respiratoire ?

Il est possible de faire des dons en ligne sur les sites internet de nombreux hôpitaux publics, comme celui du CHU de Bordeaux, du CHU de Nice, de l'AP-HP ou encore de l'hôpital Lannelongue du Plessis-Robinson pour la région parisienne, celui de Strasbourg... Avec une recherche internet ("don + nom de l'hôpital"), il est possible de trouver une page sécurisée sur le site des établissements.

Le gouvernement a autorisé, le 27 mars, l'utilisation de masques FFP2 périmés depuis moins de deux ans, à condition d'"avoir été stockés dans les conditions de conservation conformes à celles prévues par le fabricant ou le distributeur".

Puis-je laver un masque FFP/2/3 à la machine à laver puis le sécher avec un sèche-cheveux ou un fer à repasser ? Merci.
– @Julie

L'institut national de recherche et de sécurité (INRS) explique qu'"un masque FFP retiré ne doit pas être réutilisé", et que "la durée de port doit être conforme à la notice d’utilisation". "Dans tous les cas, elle sera inférieure à 8 heures sur une seule journée" précise-t-il. Il n'est donc pas possible de le laver pour ensuite le réutiliser. 

Vos questions sur l'épidémie

Je n'ai pas encore bien compris comment l'épidémie peut se terminer.
– @Bl

L'épidémie peut se terminer "quand on a atteint un seuil assez important de personnes infectées qui vont être immunisées et au travers desquelles le virus ne circulera plus, a répondu l'infectiologue Karine Lacombe, cheffe de service à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. C'est un peu le principe de la vaccination, sauf que là c'est une vaccination au contact du virus. Mais on va développer des anticorps et le virus va arrêter de circuler."

Bonjour, on sait que le test de dépistage permet de voir si on est atteint par le virus, mais est-il possible de savoir si on a déjà eu la maladie et qu'on a développé des anticorps ?
– @Marie

Pas pour le moment. Les personnes qui vont être hospitalisées, le personnel soignant et les personnes qui ont des comorbidités (troubles et maladies associés comme le diabète) font aujourd'hui l'objet de tests biologiques ("PCR"), qui recherchent le génome du virus. Par la suite, des tests sérologiques permettront de chercher les anticorps et de "savoir exactement combien de personnes ont été en contact avec le virus et sont donc immunisées", a précisé le directeur général de la santé Jérôme Salomon. "Ils sont complémentaires avec les premiers tests."

>> Epidémie de coronavirus : huit questions sur les tests de dépistage

Qu'est-ce que la "deuxième vague" évoquée par Emmanuel Macron lors de son allocution ?
– @Gglr

"Dans une épidémie généralisée, les personnes qui sont atteintes en premier, ce sont les plus fragiles", répond l'infectiologue Karine Lacombe. Puis le virus se transmet à travers ce qu'on appelle une "deuxième vague", avec d'autres types de personnes, notamment les enfants "qui ne développent quasiment pas de symptômes", poursuit la spécialiste. "Les enfants transmettent le virus facilement, ils sont très proches des parents. C'est cette deuxième vague-là que l'on attend dans les pandémies majeures." 

Vos questions sur la gestion sanitaire

Quid des cliniques et hôpitaux privés ? Participent-ils à la mobilisation médicale ?
–@Alain05

Alors qu'ils ont rapidement proposé leurs services, les établissements privés ont attendu longtemps une réaction des pouvoirs publics, mais celle-ci a fini par arriver fin mars. 

>> Coronavirus : comment les cliniques se préparent à soutenir les hôpitaux publics qui vont faire face à un afflux de malades

Les agences régionales de santé ont demandé aux établissements privés de reporter les interventions chirurgicales programmées, afin libérer les places en réanimation et soulager les hôpitaux publics. Ces structures figurent donc en deuxième ou en troisième ligne, derrière les structures hospitalières publiques.

Pourquoi la France semble comptabiliser uniquement les décès en milieu hospitalier ? Est-ce une façon de minimiser les cas ?
-@Fred

N'annoncer que le nombre de morts en milieu hospitalier traduisait surtout le fait qu'il s'agissait du seul chiffre fiable disponible à ce stade. Le directeur général de la santé Jérôme Salomon a déclaré, mercredi 25 mars, que les décès dans les Ehpad seraient bientôt recensés et centralisés, afin d'avoir une vision plus juste de la situation. Les premiers bilans concernant les établissements médico-sociaux, dont les maisons de retraite, ont commencé à être publiés jeudi 2 avril. La direction générale de la santé recensait 2 189 décès dans les Ehpad et autres établissements médicaux-sociaux.

>> Coronavirus : comment le ministère de la Santé comptabilise-t-il les morts liées à l'épidémie ? 

Par ailleurs, Santé publique France a commencé à calculer la surmortalité liée à l'épidémie, comme les chiffres de la canicule, qui nous sont arrivés sous leur forme consolidée fin juillet pour la canicule de juin 2018. On vous explique dans cet artice comment marche la "surveillance syndromique" de la population.

Pourquoi avons-nous attendu quinze jours de trop pour le confinement ?
– @Mino

"Vers la mi-février, j'avais une série d'informations mais peut-être que nous n'avions pas suffisamment perçu la gravité de cet événement, a répondu sur France 2 Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique sur le Covid-19. C'est quelque chose de tout nouveau, cela dépasse tout ce que j'ai vu jusqu'à maintenant. On pourra refaire l'histoire, mais le problème n'est plus là."

>> "Une erreur stratégique de ne pas dire 'confinement'" pour combattre le coronavirus : pourquoi le discours d'Emmanuel Macron est critiqué

Le premier ministre Edouard Philippe a fustigé lors de sa conférence de presse du 28 mars tous ceux qui le critiquent à ce sujet : 'Je ne laisserai personne dire qu'il y a eu du retard sur la prise de décision s'agissant du confinement."

Vos questions sur les traitements

Il semblerait que le vaccin BCG constitue une protection contre le Covid-19. Si tel était le cas, les personnes vaccinées il y a 20 ans bénéficient-elles toujours de cette protection ?

– @Suzie

"Des études épidémiologiques ont montré de façon intéressante une corrélation entre taux de vaccination au BCG et taux de morbidité et de mortalité face au Covid-19"explique l'Inserm. Mais qui dit corrélation ne veut pas forcément dire causalité. En clair, on observe A et B en même temps, mais on ne peut pas dire si A provoque B. On ne sait pas encore si le vaccin BCG aide l'organisme à se défendre contre le Sars-CoV-2.

Une première étude est menée au Royal Children's Hospital de Melbourne (Australie) – randomisée, 4 170 patients – et ses premiers résultats sont attendus en octobre. La seconde est menée à l'université Radboud d'Utrecht (Pays-Bas) – randomisée, 1 500 patients – et ses premiers résultats sont également attendus en octobre. D'autres essais vont être lancés ailleurs dans le monde.

Quand connaîtra-t-on les résultats du tests sur la chloroquine ?

– @Vianney

Cette molécule, popularisée par le médiatique professeur Didier Raoult de Marseille, fait partie du test mené (notamment) par l'Inserm en plus d'autres agences européennes. Les premiers résultats du test sont attendus début avril, indique la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal.

En attendant, l'ARS de Nouvelle Aquitaine fait état de plusieurs hospitalisations de patients ayant pris de la chroloroquine en auto-médication. Elle est d'ailleurs uniquement autorisée comme traitement contre le Covid-19 en milieu hospitalier et déconseillée en médecine de ville.

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Deux solutions :

Posez-la dans notre Live, un espace dédié où vous pouvez adresser vos questions directement, de manière anonyme ou non. Chaque jour dans ce Live, plusieurs de nos journalistes se relaient pour dialoguer avec vous. En plus de vous y donner les informations essentielles de la journée, ils répondent au maximum de questions dans la limite de leur capacité.

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