Panthéonisation de Simone Veil : pourquoi la France reconnaît-elle si peu de femmes parmi ses "grands hommes" ?
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"Aux grands hommes la patrie reconnaissante." L'inscription au fronton de cette ancienne église Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement parisien, le proclame haut et fort : le Panthéon est un temple masculin. Avant l'entrée de Simone Veil, dimanche 1er juillet, il n'a accueilli que quatre femmes, sur 76 personnalités. En 1907, Sophie Berthelot y rejoignait son mari, le chimiste et homme politique Marcelin Berthelot – l'exécutif d'alors n'avait pas voulu séparer les deux conjoints, disparus à quelques heures d'intervalle. En 1995, Marie Curie y entrait, puis, en 2015, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Pourquoi tant d'iniquité ? Pourquoi, de façon générale, si peu de femmes reconnues ou honorées par la nation ? Pour comprendre, franceinfo a interrogé la sociologue Christine Détrez, professeure à l'Ecole normale supérieure de Lyon et auteure de Les femmes peuvent-elles être de grands hommes ? (éd. Belin, 2016).