Rodéos urbains : un fléau qui empoisonne les villes

Sur les réseaux sociaux, un conducteur apparaît, sur une vidéo, debout sur le siège de sa moto. L’engin fonce à vive allure en pleine ville et franchit une ligne blanche. Ces "démonstrations acrobatiques" ont lieu aussi bien sur des voies rapides que dans des centres commerciaux. Certains sont très jeunes, à peine des adolescents. Sur la route qui mène au centre-ville de Campons (Seine-et-Marne), les rodéos urbains auraient lieu chaque semaine. "Dès qu’ils nous voient (…) ils partent à travers champ", déplore Romain Rémy, le responsable de la police municipale.

Multiplication des contrôles et des jugements

Les habitants, eux, confient leur désarroi face à ces courses folles, qui empoisonnent leur quotidien. Pour les rassurer, la mairie a installé des ralentisseurs dans certains secteurs. En France, pour interpeller, les forces de l’ordre multiplient également les contrôles : de 61 696 opérations en 2022 à 86 861 en 2023, soit une augmentation de 41%. Les auteurs sont également plus souvent jugés (+192% en un an).

Pourtant, les rodéos urbains n’ont jamais été aussi nombreux. À Compiègne (Oise), le maire, Philippe Marini, mise sur l’usage des drones. En 2023, près de 3 200 engins ont été saisis et détruits par les forces de l’ordre.

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