Agriculture : le bambou, une petite révolution et une future mine verte ?

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Agriculture : le bambou, une petite révolution et une future mine verte ?
Agriculture : le bambou, une petite révolution et une future mine verte ? Agriculture : le bambou, une petite révolution et une future mine verte ? (France 2)
Article rédigé par France 2 - J. Van Hove, V. Ghiri, R. Lecroart, A. Da Silva Oliveira
France Télévisions
La culture du bambou permet de capter les émissions de CO2. En France, depuis cinq ans, certains agriculteurs en ont planté des forêts, qui leur permettent d’obtenir des certificats carbone, revendus aux industriels qui doivent compenser leurs émissions.

Dans les Landes, Jordan Mounet, producteur pour une maison de foie gras, a subi de plein fouet la grippe aviaire. Pour trouver des revenus complémentaires, il s’est diversifié et a misé sur le bambou : 5 hectares plantés il y a deux ans. Il a investi plus de 50 000 euros. D’ici trois ans, il devrait récolter 30 tonnes par hectare de matière première. Revendue pour faire du papier, cette production devrait lui assurer un revenu de 20 000 euros chaque année.

Compenser les émissions des entreprises

Le bambou, nouveau marché en plein boom, est également une mine verte pour certains. Plusieurs entreprises européennes proposent d’investir et de cultiver du bambou, qui rapporte gros sur le marché du crédit carbone. À Alcoutim, au Portugal, plus de 70 hectares ont été plantés en 2022. "On cherche toujours des entreprises qui achètent pour compenser leurs émissions. Si on calcule, ici, tout le site, on est plus ou moins à 2 millions, 2,5 millions d’euros", explique Jorre Appel, le PDG de BambooLogic.

En plus des crédits carbone, qu’il ne pourra vendre qu’une fois, il exploite le bambou brut. Transformé en fibre, il permet ensuite de créer des vêtements, du papier ou des panneaux de bois.

Un spécialiste rappelle toutefois que l’origine du bambou est l’Asie. "Il ne faut pas croire que c’est un Eldorado. On n’est pas dans des pays tropicaux, où ça pousse beaucoup plus vite", détaille Michel Abadie, président de la World Bamboo Organisation International.

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