Violences faites aux femmes : les plaintes dans les hôpitaux, une stratégie payante ?
À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), depuis huit ans, des femmes victimes de violences sont accueillies dans une Maison des femmes, une annexe de l’hôpital. Les soignants les prennent ici aussitôt en charge. "Si on leur dit : vous ne pouvez être examinée tant que vous n’êtes pas allée au commissariat, on les perd. (…) L’avantage du médecin, c’est que c’est très rassurant pour une victime", explique Ghada Hatem, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis.
Une permanence de la police
Les policiers assurent ici une permanence une journée par semaine, et peuvent revenir en cas d’urgence. Porter plainte reste souvent une épreuve, comme pour une mère de famille victime de violences conjugales. "On ne me croyait pas", dit-elle. Jusqu’à trois plaintes par mois sont enregistrées ici, pour des violences sexuelles de moins de cinq jours. Dans ce cas, les soignants peuvent collecter des preuves. Même si la victime ne porte pas plainte immédiatement, elles sont conservées durant trois ans.
25 Maisons des femmes existent aujourd’hui en France. Le gouvernement prévoit d’en installer une dans chaque département d’ici fin 2025, et de généraliser le dépôt de plainte à l’hôpital.
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