Victimes de défaillances récurrentes, près de 5 000 conducteurs propriétaires d'un moteur 1.2 PureTech lancent une procédure contre le constructeur Stellantis
Chaque jour, Laurence Dauchy doit emprunter la voiture de sa mère pour aller travailler, bien qu'elle possède son propre véhicule. Sa Peugeot 308, équipée du moteur 1.2 PureTech, connaît en effet des pannes récurrentes qui lui occasionnent d'importantes frayeurs. "La dernière fois, mon véhicule s'est arrêté d'un coup. J'étais en panique totale," raconte-t-elle.
Depuis trois ans, les frais d'entretien et de réparation se sont accumulés pour cette voiture achetée à crédit. Les dépenses dépassent désormais les 2 000 euros, auxquelles s'ajoutent 3 800 euros pour un problème de joint de culasse. Malgré une prise en charge partielle annoncée par le constructeur, Laurence confie : "Ça devient un gouffre financier. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir."
Défaillances mécaniques en série
Laurence n'est pas la seule dans cette situation. Jennifer Ayache, une autre propriétaire, a rencontré une panne liée à la courroie de son moteur après seulement 55 000 kilomètres, entraînant une facture de 2 000 euros. "J’ai appris par la suite que je n’étais pas la seule," précise-t-elle.
Près de 5 000 propriétaires de véhicules équipés du moteur PureTech se sont regroupés pour une action collective. "Nous voulons démontrer que c'est un problème de conception connu du constructeur depuis des années," explique l'avocat de Jennifer Ayache. Selon des documents internes, des extensions de garantie pour ces moteurs avaient été mises en place dès 2018, mais la production et la commercialisation ont continué.
Face à ces accusations, le constructeur a refusé de répondre directement aux journalistes, mais a indiqué qu’une initiative serait prochainement lancée pour mieux accompagner ses clients.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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