La présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale suscite les convoitises
C'est la négociation dans la négociation. Alors que le camp présidentiel tente toujours d'obtenir une majorité relative et espère aussi une coalition, les grandes manœuvres ont commencé pour trouver un président au groupe Renaissance. Une bataille de rivaux s'annonce, avec deux acteurs principaux : Gabriel Attal et Gérald Darmanin. Elisabeth Borne, dont le nom s'était invité dans les discussions ces dernières heures, ne sera pas candidate, assure son entourage à France Télévisions. Sylvain Maillard, le président sortant, ne sera pas candidat à sa propre succession, a-t-il annoncé à l'AFP. L'élection se déroulera samedi 13 juillet au matin, a appris franceinfo.
La présidence du groupe Renaissance, qui est chef des députés autant qu'un interlocuteur régulier du chef de l'État, est une place convoitée. Le Premier ministre Gabriel Attal est tenté, après avoir mené la campagne des législatives et s'être émancipé d'Emmanuel Macron. "Les députés veulent la rupture avec le président, Attal a toutes ses chances", observe un conseiller.
Vers un front "anti Attal" ?
Sauf qu'une contre-offensive s'organise. Gérald Darmanin songe à se porter candidat ou y aurait songé, à en croire certains. "Il s'est rendu compte qu'il n'aurait pas les voix", dit un stratège macroniste. L'hypothèse Elisabeth Borne était dès lors revenue sur le devant de la scène, poussée par le ministre de l'Intérieur, son ancien rival, quitte même à imaginer une formule de direction collégiale du groupe. Une sorte de front "anti Attal" piloté par l'Elysée, assurent certains. "Le président veut à tout prix la tête de Gabriel (Attal), tout le monde le sait", assène un élu.
Les candidats ont jusqu'à vendredi midi pour se faire connaître et envoyer leur profession de foi. Une présentation des candidats aura lieu en visioconférence dans l'après-midi vendredi et un vote électronique aura lieu samedi matin pour désigner le ou la nouvelle présidente de groupe.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.