Elections législatives 2024 : Eric Ciotti pas présent au bureau politique de LR
Eric Ciotti ne sera pas présent au bureau politique de son parti, qui menace de l'exclure après qu'il a appelé à une alliance avec le RN, a appris France Télévisions mercredi 12 juin, confirmant une information de BFMTV. Le président des Républicains "a fait fermer" le siège du parti, selon nos informations. "J'ai pris cette décision à la suite des menaces reçues et des désordres d'hier", a-t-il expliqué sur le réseau social X. Après s'être momentanément enfermé dans le siège, Eric Ciotti a rejoint la Questure de l'Assemblée nationale, a appris France Télévisions auprès d'un conseiller du siège.
Le bureau politique de LR doit se tenir à 15 heures, dans un autre lieu. Eric Ciotti conteste la validité de la réunion de cette instance, convoqué mardi par sa numéro 2 Annie Genevard. Le député des Alpes-Maritimes argue notamment que le bureau politique ne peut se réunir que sur demande du "président du mouvement", "ou à l'initiative d'un quart des membres du Conseil national, sur un ordre du jour déterminé, dans les conditions fixées par le règlement intérieur". Selon lui, le bureau politique a été convoqué "en violation flagrante de nos statuts" et n'a donc "aucune valeur juridique".
A la mi-journée, Annie Genevard a justement écrit aux conseillers nationaux de LR pour les inviter à signer une lettre "afin de permettre une réunion en urgence du Bureau Politique".
Des cadres de LR accusent Eric Ciotti de "trahison"
Plusieurs cadres des Républicains ont appelé Eric Ciotti à la démission après qu'il a annoncé, mardi, un accord avec le Rassemblement national en vue des législatives anticipées. "S'il le faut, nous le sortirons du bureau des héritiers du général de Gaulle", a déclaré le député du Lot, Aurélien Pradié, sur France 2. "Eric Ciotti, dehors !", a également tonné Xavier Bertrand sur BFMTV et RMC, accusant le député de Nice d'avoir "trahi pour une circonscription" et "pour être ministre de Marine Le Pen".
Considérant lui aussi que le président de LR "n'a plus vocation à être président du parti", le chef des députés LR Olivier Marleix l'a invité sur BFMTV "à faire preuve d'un minimum de sens de l'honneur" et à "quitter ses fonctions", puisqu'il "s'est engagé tout seul dans cette voie". Mais sans lui faire de cadeau, puisque "Les Républicains présenteront des candidats dans toutes les circonscriptions, y compris la sienne" dans les Alpes-Maritimes, a-t-il assuré.
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