Législatives 2024 : Elisabeth Borne ne sera pas candidate à la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée

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A l'Assemblée nationale, l'élection du président du groupe Renaissance aura lieu samedi matin, a appris jeudi 11 juillet franceinfo de sources parlementaires, confirmant une information de LCP. Dans un message aux députés Renaissance, Sylvain Maillard, qui ne sera pas candidat à sa propre succession, annonce que cette élection se tiendra par vote électronique. Elle devrait voir s'opposer plusieurs poids lourds du camp présidentiel, dont le Premier ministre, Gabriel Attal. Sa prédécesseure, Elisabeth Borne, dont le nom circulait ces derniers jours, ne sera pas candidate, a assuré jeudi soir ce son entourage à France Télévisions.

Le candidat de la gauche pour Matignon attendu "d'ici demain matin". L'écologiste Sandra Regol, réélue députée de la 1ère circonscription du Bas-Rhin, a assuré jeudi sur franceinfo que le nom du Premier ministre proposé par le Nouveau Front populaire sera annoncé "d'ici ce soir, peut-être d'ici demain matin". "On est en train d'avancer pour avoir un gouvernement qui soit à même très rapidement de faire passer les réformes qui vont améliorer concrètement la vie des Françaises et des Français", a-t-elle affirmé, alors que le chef de l'Etat a demandé aux "forces républicaines" de "bâtir une majorité solide" dans une lettre aux Français. De son côté, la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau regrette que la gauche mette "beaucoup trop de temps" à s'accorder sur un nom. 

Pour Manon Aubry, Emmanuel Macron "est dans un déni de réalité totale". La députée européenne La France insoumise a regretté, jeudi matin sur franceinfo, qu'il "refuse de nommer le bloc politique qui est arrivé en tête des élections législatives à Matignon [le Nouveau Front populaire]" et qu'il "s'accroche au pouvoir comme une moule à son rocher". Toujours sur franceinfo, la députée LFI Mathilde Panot a de son côté dénoncé "un coup de force démocratique". 

Gérard Larcher s'opposera à un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. Le président du Sénat a assuré, sur BFMTV, qu'il appellerait à la "censure"  d'un gouvernement de gauche "car ça ne correspond pas à la volonté profonde des Français". Il dénonce le projet d'abrogation de la réforme des retraites voulue par la gauche et "la haine des flics" prônée, selon lui, par La France insoumise.

 Les députés Renaissance tiraillés entre la gauche et la droite. Passés d'environ 250 sièges à quelque 160 élus après les législatives, les députés du camp présidentiel sont divisés sur la stratégie à adopter. Des ministres comme Gérald Darmanin et Aurore Bergé militent pour un rapprochement uniquement avec Les Républicains, au grand dam de l'aile gauche. D'autres, comme la députée Yaël Braun-Pivet, tendent la main au Nouveau Front populaire, s'étant dite ouverte sur France Inter à gouverner avec "les socio-démocrates, avec les socialistes et les écologistes".