Election des vice-présidents de l'Assemblée nationale : aucun député RN n'a été désigné, contrairement à 2022
Six vice-présidents, parmi lesquels deux membres de la France insoumise, mais aucun du Rassemblement national (RN). Xavier Breton (LR), Nadège Abomangoli (LFI), Naïma Moutchou (Horizons) et Clémence Guetté (LFI) ont été élus au premier tour du scrutin pour la vice-présidence de l'Assemblée nationale, vendredi 19 juillet. Ils ont été rejoints par Roland Lescure (Ensemble pour la République) et Annie Genevard (LR) au second tour.
Sébastien Chenu et Hélène Laporte, du RN, n'ont en revanche pas recueilli le nombre de suffrages suffisant. Contrairement à 2022, il n'y aura donc aucun député d'extrême droite occupant un poste de vice-président. Les députés du groupe RN au palais Bourbon ont dénoncé vendredi soir sur X "un scandale démocratique, fruit d’accords passés entre la Macronie et les Républicains", ainsi qu'une "volonté de l’extrême gauche d’empêcher une juste représentation de 11 millions de Français".
Trois femmes élues à la questure
Cette élection des vice-présidents au perchoir a par ailleurs donné lieu à un certain chaos lors du premier tour. Il a, en effet, été annulé à cause de la présence dans l'urne "de dix enveloppes en trop", selon la présidente réélue jeudi, Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République). "Nous allons devoir refaire le scrutin", a-t-elle poursuivi. "Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude", a tonné dans l'hémicycle le député PS Jérôme Guedj (PS), demandant une enquête et la révision des modalités de vote.
Du côté des questeurs, qui exercent la gestion administrative et financière de l'institution, trois personnalités ont été désignées : Christine Pirès Beaune (socialistes et apparentés), Brigitte Klinkert (Ensemble pour la République) et Michèle Tabarot (Droite républicaine) ont été élues questeur de l’Assemblée nationale. C’est la première fois que trois femmes obtiennent l'ensemble de ces postes.
Le bureau passe majoritairement à gauche
Vers 4 heures du matin, surprise supplémentaire au terme d'une journée qui n'en a pas manqué : le Nouveau Front populaire est parvenu à rafler neuf des 12 postes de secrétaires, s'assurant la majorité au sein du bureau de l'Assemblée, chargé notamment de décider des sanctions contre les députés.
Le député PS Arthur Delaporte a salué "la victoire du barrage républicain". "Nous obtenons la majorité des postes [au bureau], c'est la démonstration que le NFP est le pôle le plus large à l'Assemblée nationale", s'est de son côté félicitée Mathilde Panot (LFI), appelant le président de la République à "nommer un Premier ministre issu du NFP".
Les convoitées présidences de commission seront, elles, attribuées samedi à partir de 10 heures, dont la stratégique commission des finances, dévolue à un groupe d'opposition.
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