Election des vice-présidents de l'Assemblée nationale : un premier tour annulé à cause "de dix enveloppes en trop"

Dans l'hémicycle, le député PS Jérôme Guedj a demandé à ce qu'une "enquête approfondie soit mise en œuvre".
Article rédigé par franceinfo
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Les greffiers emportent les urnes à l'Assemblée nationale (Paris), lors de l'élection du président au perchoir, le 18 juillet 2024. (MARTIN NODA / HANS LUCAS / AFP)

Que s'est-il passé lors du premier tour de l'élection des vice-présidents de l'Assemblée nationale ?  Deux heures et demie après le lancement des opérations de vote, vendredi 19 juillet, coup de théâtre. "A l'issue du dépouillement, il est apparu que dix enveloppes en trop avaient été déposées dans les urnes (...) Nous allons devoir refaire le scrutin dans la mesure où les résultats aboutissaient à de trop faibles écarts", a déclaré la présidente Yaël Braun-Pivet (Renaissance), réélue la veille au perchoir.

Dans l'hémicycle, le député PS Jérôme Guedj a vivement dénoncé une "fraude" et un "événement d'une brutalité démocratique absolument impensable", après l'annulation de ce premier tour. "Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle, honte à eux", a-t-il tonné, demandant à ce qu'une "enquête approfondie soit mise en œuvre" et que les "modalités d'élection" soient améliorées.  Salle des Quatre-colonnes, où les députés rencontrent la presse, les élus se sont montrés désabusés. "Je suis un peu triste du spectacle qu'on donne", a réagi Jean-René Cazeneuve (Ensemble pour la République, ex-Renaissance), au micro de LCP.

Un "bourrage d'urnes" dénoncé

"On est 577 députés, ce n'est pas normal qu'il y ait 10 enveloppes en plus", a, de son côté, déclaré Antoine Léaument (LFI) sur BFMTV. "On ne peut pas considérer que c'est le hasard (...) "Que s'est-il passé ? Qui est responsable de ce bourrage d'urnes ? Pour quelle raison a-t-il été effectué ?", questionne l'élu insoumis, se disant "atterré" par la situation. Le porte-parole de la Droite républicaine, Vincent Jeanbrun, a, lui aussi, fait part d'un "soupçon par rapport au bourrage d'urnes". 

Après un nouveau vote, quatre des six vice-présidents ont finalement été élus au premier tour : les Insoumises Nadège Abomangoli et Clémence Guetté, qui sera la première vice-présidente, la candidate d'Horizons et vice-présidente sortante Naïma Moutchou, ainsi que Xavier Breton (Droite républicaine). Au second tour, le ministre de l'Industrie démissionnaire Roland Lescure et la députée LR Annie Genevard ont été désignés. Contrairement à 2022, il n'y aura aucun député RN à ces postes.

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