Législatives 2024 : "Nous n'aurons aucune difficulté à constituer un gouvernement", assure Marine Le Pen dans un entretien au "Figaro"

L'ancienne candidate à la présidentielle ajoute qu'elle ne réclamera pas la démission d'Emmanuel Macron en cas de victoire de son parti aux législatives anticipées.
Article rédigé par franceinfo
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La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen lors d'une visite à Hénin-Beaumont (Nord), le 14 juin 2024. (DENIS CHARLET / AFP)

Marine Le Pen ne demandera pas la démission d'Emmanuel Macron en cas de victoire du Rassemblement national aux législatives anticipées. "Je suis respectueuse des institutions, je n'appelle pas au chaos institutionnel", déclare-t-elle dans un entretien au Figaro dimanche 16 juin. "Il y aura simplement une cohabitation." 

La leader d'extrême droite confirme que Jordan Bardella occuperait Matignon, tandis qu'elle continuerait de présider le groupe du Rassemblement national à l'Assemblée. "Nous n'aurons aucune difficulté à constituer un gouvernement", veut-elle croire encore, évoquant "des gens compétents et de bonne volonté, quelle que soit leur couleur politique".

"L'urgence, tout de suite, c'est le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration", affirme Marine Le Pen. L'ancienne candidate à la présidentielle a de nouveau égrainé plusieurs mesures-phares du programme de son parti : suppression du droit du sol, suppression des allocations familiales pour les parents d'enfants délinquants, suppression des peines aménagées et des réductions de peines pour les atteintes aux personnes condamnées à plus de six mois de prison ferme. La responsable RN ajoute qu'une réforme des retraites et la supression de l'impôt sur la fortune immobilière seraient intégrées dans un second temps.

"Eric Ciotti a mis un coup de pied dans la fourmilière"

Comme Jordan Bardella, qui avait déjà évoqué l'alliance de gauche comme son "principal adversaire", Marine Le Pen cible le Nouveau Front populaire dans cette interview : "Il est évident que l'abomination pour le pays, c'est la Nupes II, qui est pire que la Nupes I. C'est l'islamo-gauchisme qui prône de manière presque assumée la disparition de l'ensemble de nos libertés."

Marine Le Pen salue également la décision d'Eric Ciotti de rallier le RN. "Il a mis un coup de pied dans la fourmilière, mais il n'a fait que crever l'abcès des divergences idéologiques profondes qui existent à la tête de LR." Elle dénonce également un "ventre mou" du parti de droite alors que Nicolas Sarkozy avait dénoncé le "constat de renoncement" de l'élu niçois.

Marine Le Pen sera jugée à la rentrée dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national. Interrogée sur ce point, la député sortante du Pas-de-Calais assure ne pas craindre une peine d'inéligibilité : "Rien ne m'empêchera de me présenter à l'élection présidentielle."

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