Législatives : Les Républicains recueillent 21,5% des voix et peuvent espérer 85 à 125 sièges, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria
Les Républicains terminent en deuxième position au premier tour de ces élections législatives, loin derrière La République en marche. Ils vont avoir du mal à imposer une cohabitation à Emmanuel Macron si les résultats se confirment dimanche prochain.
Ils limitent les dégâts. Selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France*, Les Républicains et leurs alliés de l'UDI ont obtenu 21,2% des voix lors du premier tour des élections législatives, dimanche 11 juin, loin derrière La République en marche (32,2%). Selon les projections calculées par Ipsos, le bloc LR-UDI peut espérer entre 85 et 125 sièges lors du second tour.
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Quel était l'objectif ?
Avec 21,2% des voix, LR fait un peu mieux que le score de François Fillon à l'élection présidentielle (20,01%). Même si la droite termine ainsi deuxième, il s'agit d'un résultat décevant pour une formation qui pensait arriver au pouvoir il y a quelques mois. Tout au long de la campagne, Les Républicains ont encore répété leur ambition de devenir le premier groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.
François Baroin a formulé une nouvelle fois cet objectif le 9 juin dans Paris Match : "Faire élire le plus grand nombre de députés, et pourquoi pas avoir le premier groupe à l’Assemblée nationale." Même si le mot cohabitation a progressivement été gommé des discours pour laisser place à une attitude plus "constructive" envers le pouvoir macroniste, l'objectif est resté le même.
Quel est le score obtenu ?
Les Républicains et l'UDI, soit les partis de la droite parlementaire, obtiennent 21,2% des voix au premier tour de cette élection législative. Dans l'histoire de la Ve République, il s'agit du pire score obtenu par ces partis qui ont changé de nom à plusieurs reprises. Le mouvement d'Emmanuel Macron est parvenu à absorber une partie du centre-droit notamment en intégrant des personnalités de droite dans son gouvernement.
Où sont enregistrés les meilleurs scores ?
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Quels sont les scores des principaux ténors ?
Christian Jacob (4e circonscription de Seine-et-Marne) recueille 32,42% des voix devant Emmanuel Marcadet (26,05%), le maire de Bray-sur-Seine investi par La République en marche. Dans la 9e circonscription des Hauts-de Seine, Thierry Solère termine avec 42,6% des voix devant sa rivale de droite également encartée Les Républicains, Marie-Laure Godin (31,38%).
Dans la 4e circonscription de l'Oise, l'ancien ministre Eric Woerth termine avec 27,64% des voix derrière Stéphanie Lozano, candidate de La République en marche et ancienne socialiste (34,57%). Dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti est en tête avec 35% des voix, devant la candidate LREM Caroline Reverso-Meinietti (32,35%). Dans la 2e circonscription de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet est arrivée en deuxième position avec 18,13%, loin derrière Gilles Le Gendre, le candidat de La République en marche (41,81%).
Comment a réagi le parti ?
Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a d'abord qualifié ce premier tour de "décevant". Dans une déclaration depuis le QG de LR, François Baroin a ensuite mis la forte abstention sur le compte de "la campagne présidentielle très longue".
Le chef de file des Républicains pour les législatives s'est ensuite projeté sur la campagne de second tour en appelant à la mobilisation pour éviter des "pouvoirs concentrés" dans "un seul et même parti". " Les Français doivent savoir qu'En marche ! veut un choc fiscal équivalent à ce que François Hollande avait fait aux classes moyennes, a argumenté François Baroin. Nous ne pouvons plus accepter des hausses d'impôts aussi spectaculaires."
Quelles sont les perspectives pour le second tour ?
Le second tour s'annonce difficile pour l'alliance LR-UDI. La droite va tenter de limiter les dégâts pour éviter de perdre la moitié de ses sièges à l'Assemblée nationale. Les ténors vont tenter de convaincre les électeurs de ne pas accorder une majorité trop écrasante à Emmanuel Macron.
* Estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, "Le Point", France 24 et LCP-AN.
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