Législatives 2024 : François Hollande, Elisabeth Borne, Marie-Caroline Le Pen... Découvrez les résultats des principales personnalités politiques au 2d tour

De la gauche à l'extrême droite, certains se présentaient pour la première fois, tandis que d'autres tentaient d'être réélus. Qui a remporté un siège ? Qui est battu ? Franceinfo fait le point.
Article rédigé par Catherine Fournier, Clara Lainé
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10min
De nombreuses personnalités politiques s'étaient qualifiées pour le second tour des élections législatives anticipées, dimanche 7 juillet 2024. (PHOTOPQR / ECHO REPUBLICAIN / MAXPPP / CHRISTIAN LIEWIG / CORBIS / CONTRIBUTEUR / FRANCEINFO)

Des chefs de parti, des anciens ministres, un ex-présidente de l'Assemblée nationale... et même un ancien président de la République. De nombreuses personnalités politiques s'étaient qualifiées pour le second tour des élections législatives anticipées, dimanche 7 juillet.

Alors que le Rassemblement national est arrivé en tête des suffrages au premier tour, de nombreux désistements de candidats de gauche ou de la majorité ont épargné à une majeure partie de ces personnalités des triangulaires. Ont-elles su tirer leur épingle du jeu et remporter ou conserver leur siège de député ? Qui est malgré tout éliminé ? Tour d'horizon des résultats.

Dans le camp présidentiel

Le Premier ministre Gabriel Attal a gagné avec 58,17% des voix dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, où il est élu depuis 2017. Arrivé en tête au premier tour avec 43,85% des voix, il affrontait celle qu'il avait battue en 2022, la candidate du Nouveau Front populaire Cécile Soubelet. La socialiste a recueilli 41,83% des suffrages au second tour, contre 35,53% dimanche 30 juin.

Dans la 5e circonscription des Yvelines, l'ex-présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l'emporte avec 49,1% des voix face au candidat du Nouveau Front populaire Yassine Benyettou (28,16%) et au divers droite Jacques Myard (22,74%).

Candidate dans son département du Calvados, l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne est parvenue à inverser la tendance, face au représentant du Rassemblement national, Nicolas Calbrix, qui la devançait de près de dix points dimanche 30 juin. Elle recueille 56,13% des suffrages exprimés, contre 43,87% pour son rival, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, donnés après le dépouillement de 98,95% des bulletins. Arrivé troisième, Noé Gauchard (NFP) avait annoncé sur France Bleu qu'il se retirait. "J'assume que nous allons sauver Madame Borne", avait affirmé le patron du PS, Olivier Faure, au soir du premier tour. 

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a également échappé à la triangulaire grâce au désistement de la candidate de la gauche Leslie Mortreux. Il a finalement annoncé avoir remporté son fief de la 10e circonscription du Nord. Il a obtenu 61,37% des suffrages, devançant largement le candidat du Rassemblement national, Bastien Verbrugghe, qui a obtenu 38,63% des voix. L'ancien maire de Tourcoing était arrivé en tête du premier tour avec 36,03% des suffrages.

Dans la 10e circonscription des Yvelines, la ministre déléguée en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, emporte assez nettement la victoire avec 49,05% des voix, face au candidat RN Thomas du Chalard (32,19%) et à l'insoumis Cédric Briolais (18,76%). Le représentant du Nouveau Front populaire, arrivé en troisième position avec 22,4% des voix au premier tour, avait maintenu sa candidature, estimant que le risque de victoire du RN était "négligeable".

Olivier Véran ne récupère pas son siège de député dans la 1re circonscription de l'Isère, à l'issue d'une triangulaire qui l'opposait à Alexandre Lacroix (RN) et à Hugo Prevost (LFI). C'est ce dernier qui remporte la victoire de justesse, avec 42,15% de voix contre 40,4% pour l'ancien ministre de la Santé. Le candidat d'extrême droite essuie une défaite cuisante, avec 17,45%. "Ce soir, ma défaite se confond et s'efface derrière la victoire d'un pays qui a une fois encore dit non à l'extrême droite", a réagi la figure de la macronie sur X.

Dans le département des Hauts-de-Seine, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui avait repris la 9e circonscription au député sortant Emmanuel Pellerin, épinglé pour la consommation de stupéfiants, a décroché la victoire avec 72,63% des voix dans un duel avec la candidate NFP Pauline Rapilly-Ferniot (27,37%). Il était arrivé en tête du 1er tour avec 46,07% des suffrages, contre 21,39% pour sa rivale.

Eric Woerth, député sortant de la majorité en ballottage défavorable dans la 4e circonscription de l'Oise, est réélu avec 53,44% des voix. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy l'emporte face au candidat RN Mathieu Grimpret qui était arrivé largement en tête avec 40,23% des voix au premier tour. "Il faut voter pour celui qui est le mieux placé pour empêcher l'extrême droite d'arriver au pouvoir", avait lancé Eric Woerth sur franceinfo.

Au sein du Nouveau Front populaire

L'ex-président de la République François Hollande sort victorieux dans son fief de Corrèze, avec 43,10% des suffrages. L'ancien élu socialiste, qui avait créé la surprise en annonçant briguer un nouveau mandat de député dans la 1re circonscription du département, affrontait la candidate du Rassemblement national, Maïtey Pouget (31,69%), et le député LR sortant, Francis Dubois (25,21%), dans une triangulaire.

Dans la 1re circonscription de l'Aude, Philippe Poutou, en ballottage défavorable face à Christophe Barthès, n'a pas réussi à remonter la pente face au candidat du RN. L'ancien candidat à la présidentielle recueille 38,20% des suffrages contre 61,80% pour son concurrent d'extrême droite.

Dans la 1re circonscription de la Somme, le député insoumis François Ruffin a bénéficié du désistement d'Albane Branlant (Ensemble), pourtant qualifiée au second tour avec 22,68%. Il est ainsi élu avec 52,66 % des suffrages exprimés, face à la candidate du Rassemblement national Nathalie Ribeiro-Billet (47,34%). 

Alexis Corbière et Danielle Simonnet, tous deux députés sortants qui n'avaient pas été investis par le Nouveau Front populaire, tiennent leur revanche. Tous deux conservent leur siège de député : le premier a obtenu 57,16% des voix dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, et la seconde 74,5% dans la 15e circonscription de Paris.

Dans le Puy-de-Dôme, le communiste André Chassaigne, candidat pour l'union de la gauche, l'emporte dans la 5e circonscription avec 69,43% des voix à l'issue d'un duel avec la candidate du RN Brigitte Carletto (30,57%). Le président du groupe de la gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale conserve donc son siège de député, qu'il détient depuis 2002.

Jérôme Guedj, investi par le Parti socialiste mais qui refusait l'étiquette du Nouveau Front populaire, est élu avec 74,26% des voix dans la 6e circonscription de l'Essonne, face à la candidate du RN Natacha Goupy (25,74%). Malgré sa deuxième place, Hella Kribi-Romdhane, investie par l'alliance de gauche, avait annoncé son retrait pour faire barrage à l’extrême droite.

Au sein du Rassemblement national et de ses alliés

La sœur aînée de Marine Le Pen, Marie-Caroline Le Pen perd son pari dans la 4e circonscription de la Sarthe. Elle obtient 49,77% des suffrages derrière la députée sortante insoumise Elise Leboucher (50,23%). Arrivée troisième, la candidate d'Ensemble, Sylvie Casenave-Péré, s'était désistée dans l'entre-deux tours.

Il avait manqué de quelques voix une réélection au premier tour. Jean-Philippe Tanguy l'emporte avec 57,48% des voix dans la 4e circonscription de la Somme face au candidat macroniste Anthony Gest (42,52%). Le député sortant d'extrême droite était arrivé largement en tête au premier tour avec 49,62%.

Eric Ciotti, qui a divisé le parti Les Républicains qu'il préside en appelant à une alliance avec le Rassemblement national, est élu dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes (avec 45,14%) où il affrontait une triangulaire avec les candidats du Nouveau Front populaire Olivier Salerno (32,13%) et de la coalition présidentielle Graig Monetti (22,73%).

Après 27 ans à l'Assemblée, Nicolas Dupont-Aignan perd son siège de la 8e circonscription de l'Essonne. Le fondateur de Debout la France est victime d'une triangulaire et ne totalise que 37,48% des voix, moins que le candidat NFP Béranger Cernon (40,52%). En parallèle de sa propre candidature, Nicolas Dupont-Aignan avait appelé sur BFMTV à soutenir l'alliance RN-LR emmenée par Eric CIotti dans les circonscriptions dans lesquelles son parti n'avait pas de candidat. 

Chez Les Républicains

En Haute-Loire, Laurent Wauquiez s'impose dans la 1re circonscription, avec  61,61% des suffrages exprimés, devançant son concurrent du Rassemblement national, Alexandre Heuzey (38,39%). Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a profité du désistement de Céline Gacon, candidate écologiste du Nouveau Front populaire, arrivée troisième avec 18,66% des votes au premier tour.

Dans la 5e circonscription du Doubs, Annie Genevard s'impose avec 62,69% des voix face à la candidate du RN Floriane Jeandenand qui, elle, récolte 37,31% des suffrages. La députée sortante, secrétaire nationale des Républicains, était arrivée légèrement en tête au premier tour avec 35,2% des voix, au coude-à-coude avec sa rivale d’extrême droite.

Olivier Marleix, qui présidait le groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a lui aussi échappé à la triangulaire grâce au désistement de la candidate du Nouveau Front populaire, la socialiste Nadia Faveris (25,49% au premier tour). Il l'emporte malgré tout face à Olivier Dubois (RN) dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir, avec plus de 57% des voix.

Quant à Aurélien Pradié, député sortant de la 1re circonscription du Lot, qui a annoncé son départ du parti de droite lors de la campagne, il arrive en tête avec 58,78% des voix dans une triangulaire l'opposant à l'insoumis Elsa Bougeard (24,33%) et la candidate RN Slavka Mihaylova (23,06%). Il disposait d'une large avance au 1er tour.

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