Présidentielle : Vincent Peillon favorable à un rapprochement entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon

La question d'un rassemblement entre les candidatures de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon "va se poser dans les jours qui viennent", a déclaré dimanche 26 mars le socialiste Vincent Peillon, soutien de Benoît Hamon à l'élection présidentielle. 

"Cette question elle est lourde. Les électeurs ne la portent pas comme un jeu mais comme une blessure, comme une incandescence, comme une inquiétude réelle et profonde", constate l'ancien ministre de l'Éducation, invité de l'émission Questions politiques sur franceinfo et France Inter.

#présidentielle "Je crois toujours au rassemblement Mélenchon-Hamon, je me bats pour", dit Vincent Peillon. #questionspol pic.twitter.com/XUY3TjPI2k

— franceinfo (@franceinfo) 26 mars 2017

Vincent Peillon admet avoir "des désaccords profonds avec Jean-Luc Mélenchon sur la politique internationale, sur l'approche de la question européenne", mais tient à souligner son entente sur les questions de société "et une approche de la gauche de demain par rapport au développement durable, la question sociale".

Objectif : atteindre le 2^e tour

Les intentions de vote au premier tour laissent prévoir une élimination de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon dès le premier tour de l'élection présidentielle, le 23 avril. "L'ivresse des sondages est une chose, la réalité de la politique à conduire demain en est une autre", tempère Vincent Peillon qui souhaite prendre de "la hauteur".

Mais le socialiste reconnaît que la question d'un rapprochement des candidatures "va naturellement s'imposer, à cause de l'élimination de la gauche au premier tour. Dans la situation où nous sommes, cette question qui se pose doit se poser aux équipes".

Vincent Peillon dit se battre "depuis le début" pour ce rapprochement. "Je veux que cette question soit ouverte, que l'on discute des sujets de fond. Il y a un espace de discussion." Le soutien de Benoît Hamon affirme enfin qu'il veut "une majorité progressiste dans ce pays mais avec des marqueurs de gauche."