Cet article date de plus de dix ans.

Djihadistes présumés : pas de "dysfonctionnement" des services français

La délégation parlementaire au renseignement devait se prononcer jeudi sur le cafouillage du retour de trois djihadistes présumés en France lundi. Elle conclut à l'absence de dysfonctionnement, mais sur la nécessité de meilleures conditions d'échange avec l'étranger.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les trois djihadistes présumés s'étaient rendus à la police mercredi © Maxppp)

Conclusion : pas de "dysfonctionnement" des services français, selon la délégation parlementaire au renseignement qui se réunissait jeudi. Elle devait se prononcer sur le cafouillage lors de l'arrivée en France lundi de trois djihadistes présumés en provenance de Turquie. A leur arrivée à Marseille ils n'avaient pas été interpellés car les autorités n'avaient pas été prévenues par leurs homologues turques que les hommes avaient changé d'avion. Ils s'étaient finalement rendus mercredi matin. La panne d'un système informatique avait été évoquée.

La délégation a entendu jeudi le directeur central de la police aux frontières, le directeur général de la sécurité intérieure, son adjoint, son chef de cabinet ainsi que le sous-directeur des affaires judiciaires à la DGSI.

A lire aussi

►►► "Aucun policier n'est venu nous accueillir, même nous ça nous a étonnés" (djihadiste présumé)

►►► Djihadistes présumés : le système CHEOPS "fonctionne avec des moteurs de 2CV"

Elle conclut donc à l'absence de dysfontcionnements. Mais la délégation souligne toutefois "l'impérieuse nécessité d'améliorer les conditions d'échanges des informations avec les services étrangers " et "de mettre en place le plus rapidement possible le système de traitement des données passagers (PNR - Passenger Name Record) ", dont "l'absence explique en grande partie les événements étudiés ". Enfin, la délégation "s'interroge sur les éventuels ajustements qui permettraient de mieux concilier les règles du code frontières Schengen avec les besoins de la sécurité nationale ".

Mercredi, François Hollande avait estimé que  "la coopération avec la Turquie (était) absolument indispensable ", mais que "là, il y (avait) eu à l'évidence des manquements ". Le ministère de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé une enquête de l'Inspection générale et de la police des polices. Il a également promis de se rendre "prochainement en Turquie ".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.