La COP25, initialement prévue au Chili, se tiendra finalement à Madrid en Espagne, du lundi 2 décembre au vendredi 13 décembre. Le président chilien Sebastian Piñera, confronté à une agitation sociale qui ne faiblit pas, a dû renoncer à accueillir la grande réunion annuelle sur la lutte contre le changement climatique.
La responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa, avait apporté son soutien à l'initiative espagnole, y voyant un signe "encourageant de voir des pays travailler ensemble (...) pour faire face au changement climatique qui est le plus grand défi auquel sont confrontées les générations présentes et futures".
L'objectif affiché de la COP25 est de convaincre les Etats de rehausser leurs engagements en 2020 pour tenir les objectifs de l'accord de Paris, soit un réchauffement "nettement en dessous de deux degrés" par rapport à l'ère pré-industrielle et si possible 1,5 degré.
Cette nouvelle conférence intervient après deux rapports du
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur
l'état des sols et des
océans.
Dans la première étude, publiée en août, le Giec montre que l
es activités humaines ont une forte influence sur la qualité des sols et participent ainsi au réchauffement climatique. Dans la deuxième étude, publiée en septembre, le Giec explique que le niveau des mers et océans monte deux fois plus vite, tout en se réchauffant. Autrement dit, l'océan s'acidifie, produisant de moins en moins d'oxygène et de poissons.
"Ce que nous attendons de la prochaine COP, c'est un signal politique très fort. Ils est très important d'être très clairs sur la direction que nous souhaitons prendre, et le point d'arrivée c'est la neutralité carbone d'ici 2050", a déclaré la secrétaire d'Etat française à la Transition écologique, Brune Poirson.