Chute du mur de Berlin

Le mur de Berlin a été érigé, dans la nuit du 12 au 13 août 1961 dans les rues de la capitale allemande, par les autorités de la République démocratique allemande (RDA). Il sépare le secteur soviétique des secteurs britannique, français et américain. 

Le Mur est l'élément le plus symbolique de la guerre froide du rideau de fer qui s'est érigé en Europe, entre les pays de l'Est et les pays de l'Ouest, séparés pendant 28 ans par une frontière hermétique.

Les voyages sont très réglementés entre les deux Berlin. Les points de passage, comme Checkpoint Charlie, sont peu nombreux et permettent un contrôle strict des échanges. Des fugitifs qui tentent de passer le Mur sans autorisation sont abattus. Leur nombre fait l'objet de discussions mais il est estimé entre 98 et 1135 personnes, selon les sources. 

En 1989, en parallèle des changements géopolitiques à l'œuvre dans différents pays de l'Union soviétique, la contestation monte en Allemagne de l'Est. Le 9 novembre, une conférence de presse fait chavirer l'histoire. Günter Schabowski, secrétaire du Comité central chargé des médias pour la RDA, indique que les voyages vers l'Ouest sont désormais autorisés, sans justification préalable. Plusieurs milliers de Berlinois se pressent alors au pied du Mur. Des points de passage s'ouvrent dans la nuit du 9 au 10.

Dans les heures qui suivent, les Allemands de l'Est sont nombreux à traverser la frontière, tandis que, de part et d'autre, les Berlinois attaquent la paroi en béton pour la faire tomber, provoquant littéralement la chute du mur de Berlin. Cet événement sonne le glas des régimes communistes de l'Est et ouvre la voie à la réunification des deux Allemagne, actée le 3 octobre 1990. 

Le Mur, qui consiste en un dispositif de barrières et de fossés, de miradors et de zones désertes sur plusieurs mètres de largeur, a laissé d'importantes traces dans les rues de Berlin, où subsistent encore des vestiges des installations. Des mémoriaux et monuments sont érigés sur son ancien tracé.