Au Liban, la population épuisée face à un cessez-le-feu précaire
Le Sud-Liban, cible de frappes israéliennes, vit depuis le 27 novembre sous un cessez-le-feu précaire. Lundi 2 décembre, une roquette tirée par Israël a visé un lance-roquettes, suivie de deux ripostes du Hezbollah. Si elles n'ont pas causé de victimes, la reprise des violences fragilise l'accord, plongeant les habitants dans le désespoir. "Nous sommes plus que fatigués", confie Samar el Sahili, enseignante à Nabatieh, rentrée chez elle pour découvrir sa ville en ruines après deux mois de bombardements.
Son voisin, dont la maison est détruite, partage sa surprise face à la reprise des explosions : "On est tous revenus pour réparer nos maisons (…), on est très surpris qu'il y ait encore des bombardements".
Des tensions persistantes malgré la trêve
Le fragile répit permet cependant à certains habitants d'enterrer dignement leurs morts. Des victimes, jusque-là inhumées dans l'urgence, sont transférées dans leur village natal. Mais l'espoir de voir le conflit s'arrêter reste mince. "On ne croit pas aux décisions prises par Israël. Ils peuvent promettre un cessez-le-feu de dix ans (…), ils ne feront que ce qu'ils veulent", affirme un combattant du Hezbollah, dont la maison a été détruite.
De chaque côté, les accusations fusent. Israël dénonce une "grave violation de la trêve" par le Hezbollah, tandis que le Parlement libanais accuse l'État hébreu d'avoir rompu la trêve à 54 reprises en six jours.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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