Attaques du Hamas : "Toute négation de ces crimes sexuels est indigne", dénonce la ministre Catherine Colonna en Israël
"Ici, il y a encore 300 parties de corps humain dans des sacs qui n'ont pas encore été identifiées", explique Olivier Rafowicz, le porte-parole de l’armée israélienne, lorsqu'il accueille dimanche 17 décembre, Catherine Colonna. La ministre française des Affaires étrangères a visité la base militaire de Shura, dans le centre d'Israël, où sont identifiées les victimes des massacres du 7 octobre. L'occasion pour la France d'affirmer son soutien aux victimes, en particulier à celles de violences sexuelles.
Dans ce centre, l’objectif est d’identifier les dépouilles entreposées dans des conteneurs frigorifiques alignés derrière une rangée de brancards. Parmi ces victimes, de nombreuses femmes ont subi des violences sexuelles avant ou après leur mort. "J’ai vu des femmes sur lesquelles on a tiré de très nombreuses fois, dans le visage, la tête. Et on a aussi tiré sur leurs parties intimes, les parties génitales. C’est un des drames de cette inimaginable tragédie pour notre peuple mais nous resterons forts", décrit Sherry, une réserviste qui travaille depuis le premier jour dans ce centre.
"Pas des incidents sporadiques"
Israël alerte depuis des semaines sur les crimes sexuels commis le 7 octobre : des mutilations génitales et des viols. Ruth Halperin-Kaddari, universitaire et fondatrice d’un centre pour l’avancement de la condition des femmes, travaille sur ce sujet. Elle se dit convaincue que les agressions sexuelles étaient l’un des projets du Hamas lors des massacres. "Ce ne sont pas des incidents sporadiques", assure-t-elle.
"Tous ces crimes ont été commis en divers lieux, au même moment, selon le même modèle, avec le même degré de violence sexuelle."
Ruth Halperin-Kaddari, universitaireà franceinfo
"Cela n’aurait pas pu survenir si cela n’avait pas fait partie d’un plan prémédité visant à utiliser la violence sexuelle comme une arme de guerre faisant partie des attaques du Hamas", poursuit-elle.
Le Hamas conteste ces accusations et parle de mensonges. La ministre Catherine Colonna insiste sur le fait que les preuves, les témoignages sont solides : "Toute négation, toute relativisation de ces crimes sexuels est inacceptable, mais est surtout indigne. C'est une insulte à la conscience humaine". Des enquêtes sont en cours sur ces crimes sexuels. Aux côtés de la France, plusieurs pays appellent à soutenir les associations qui veulent faire la lumière sur les barbaries du 7 octobre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.