Obama contre Romney : les sept temps forts de la campagne américaine
Le nom du vainqueur sera connu dans la nuit de mardi à mercredi 7 novembre. En attendant, francetv info revient sur le campagne.
PRESIDENTIELLE AMERICAINE – And the next president of the United States is... Le nom du vainqueur de la présidentielle américaine devrait être connu vers 4 heures, mercredi 7 novembre (heure française). Entamée il y a près d'un an pour Mitt Romney, un peu moins pour Barack Obama, cette campagne a tenu ses promesses pour qui aime la politique à suspense. Contrairement à 2008, où le Parti républicain sortait affaibli après deux mandats de George W. Bush, les rapports de force entre républicains et démocrates sont extrêmement serrés cette année. Les sondages mettent les deux candidats à égalité quasi parfaite au niveau national.
Retrouvez ici les résultats de l'élection avec notre carte interactive.
La présidentielle américaine 2012 restera aussi dans les mémoires pour sa démesure financière. Chaque candidat a dépensé près d'un milliard de dollars (780 millions d'euros) en financements divers (rassemblements, tracts, publicités à la télé, etc). Si le président sortant, Barack Obama, s'est engagé dans la campagne au début de l'été seulement, celle-ci a connu un rythme effréné, jusqu'au dernier jour, sur le terrain comme sur internet.
Investitures, débats publics, gaffes, meetings à foison... Francetv info récapitule les principaux événements qui ont marqué la course à la Maison Blanche.
Avril : Romney est (enfin) le seul républicain en lice
Son investiture n'allait pas de soi. Le républicain Mitt Romney, un multimillionnaire mormon perçu comme un modéré au sein de son parti, doit éliminer sept candidats aux primaires républicaines avant d'être désigné comme candidat. Son dernier rival, Rick Santorum, jette l'éponge le 10 avril, invoquant des motifs personnels (sa fille est malade). "Il s'est révélé une voix importante pour le parti et le pays", commente Mitt Romney à son sujet, soulagé après des mois de meetings et de débats serrés. Ce retrait lui laisse la voie libre, en attendant la convention du mois d'août.
Juin : Obama gaffe sur le "private sector"
Avant même d'être désigné candidate démocrate, le président sortant porte sur ses épaules l’essentiel du fardeau politique que représente la situation économique. Les chiffres du chômage au mois de mai sont mauvais. Barack Obama convoque la presse le 8 juin pour un discours consacré à l’économie (retranscription en anglais). Il tente de relativiser la situation : le secteur public plombe les chiffres, explique-t-il. Et poursuit: "Le secteur privé se porte bien." Une phrase qui lui vaut moult critiques, de la part de la presse comme des républicains.
Août et septembre : les conventions sonnent la mobilisation
• Mitt Romney. L'ancien gouverneur du Massachusetts est officiellement investi comme candidat républicain à la présidentielle américaine lors de la convention du parti réunie mardi 28 août à Tampa (Floride). Présents à ses côtés, son colistier, Paul Ryan, un catholique conservateur spécialiste des questions budgétaires, et Ann Romney, sa femme. Elle sait que son mari a besoin d'être "humanisé" et n'hésite pas à lancer sur scène : "Cet homme ne va pas échouer, cet homme ne nous laissera pas tomber, cet homme va tirer l'Amérique vers le haut."
• Barack Obama. Le président sortant lui emboîte le pas quelques jours plus tard. Le 5 septembre, il est officiellement désigné candidat démocrate pendant la convention de son parti, qui se tient à Charlotte (Caroline du Nord). Candidat de l'espoir en 2008, Barack Obama devient celui du réalisme. Ce qui ne l'empêche pas d'aligner une fois de plus les soutiens "bankables" lors du rassemblement, avec en point d'orgue un discours de Bill Clinton qui galvanise l'auditoire. Hillary Clinton, elle, se met en retrait de la campagne et continue d'assurer les affaires courantes à l'étranger en temps que secrétaire d'Etat. Joe Biden, vice-président entre 2008 et 2012, est conforté dans son rôle de colistier.
Septembre : Benghazi met la lutte contre le terrorisme au premier plan
L'euphorie est de courte durée. Le 11e anniversaire des attentats du 11-Septembre est marqué par une poussée de violence en Libye et en Egypte. A Benghazi (Libye), l'ambassadeur américain et trois fonctionnaires sont tués dans des attaques nocturnes. Qualifié de "scandaleux" par Barack Obama, cet événement devient un point de fixation entre les deux candidats.
Le camp républicain accuse les démocrates de défaillances, Hillary Clinton riposte en déclarant "prendre la responsabilité" de la gestion des autorités. Les deux hommes iront même jusqu'à s'affronter vertement sur le sujet lors du deuxième débat télévisé.
Septembre : la "vidéo des 47%" embarrasse Romney
C'est une "gaffe" plus qu'embarrassante pour le candidat républicain. Une vidéo filmée en caméra cachée, diffusée le 17 septembre par Mother Jones (article en anglais), un site d'information marqué à gauche, montre Mitt Romney en train de tenir des propos insultants envers les électeurs de Barack Obama. Il y déclare que "47% (des Américains) sont avec [Obama] ; ces 47% dépendent du gouvernement, pensent qu'ils sont des victimes et que le gouvernement doit s'occuper d'eux".
Il renie ses propos deux semaines plus tard et s'excuse. Mais ce gaffeur en série, soupçonné de posséder de l'argent dans des paradis fiscaux aux Iles Caïmans et au Luxembourg, n'avait certainement pas besoin de cela.
6 Octobre : le premier débat, un tournant pour Romney
Dans la tourmente, le candidat républicain opère un surprenant "come-back". Très à l'aise dans ce premier duel télévisé, il met en avant son expérience d'homme d'affaires pour appuyer sa priorité : l'emploi. Il rappelle au passage que les politiques vantées par Barack Obama n'ont pour l'instant pas porté leurs fruits, mentionnant les 12,5 millions de chômeurs que compte le pays. Face à lui, le président sortant semble éteint, peu vaillant et décontenancé. Dans un sondage réalisé à chaud par CNN, 67% des téléspectateurs interrogés jugent que Mitt Romney a remporté le débat. Il devient enfin pleinement un candidat crédible.
7 Fin octobre : l'ouragan Sandy submerge la fin de campagne
Un invité surprise chamboule cette fin de campagne. Alors que les deux candidats sont au coude-à-coude dans plusieurs sondages, l'ouragan Sandy dévaste une partie de la côte Est. Barack Obama rentre à Washington, enfile le costume de président et se déplace dans les zones sinistrées. Loin d'être anecdotique, cette mobilisation sur le terrain éclipse Mitt Romney pendant plusieurs jours et rappelle que Barack Obama peut se montrer redoutable en communication politique. Son action est même saluée par un sénateur républicain. Deux jours plus tard, il reçoit le soutien surprenant du maire de New York, Michael Bloomberg. Un tel retour en grâce suffira-t-il pour le faire élire président une nouvelle fois ?
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