Adrien Quatennens

L'affaire Adrien Quatennens désigne une affaire de violences conjugales visant le député La France insoumise (LFI) du Nord, condamné en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur son ex-compagne.

Elu député en juin 2017, réélu en juin 2022, Adrien Quatennens était visé depuis le mois d’août 2022 par une main courante déposée par son épouse, Céline Quatennens. Cette dernière s’est d'abord exprimée publiquement dans un communiqué conjoint avec son époux, mi-septembre, au moment de la révélation du dépôt d’une main courante pour des faits de violences. Fin novembre, elle a ensuite dénoncé des "violences physiques et morales" commises par son époux depuis "plusieurs années".

Dès le début de l'affaire, mi-septembre, en pleine procédure de divorce, le parlementaire de gauche a reconnu dans un long communiqué des faits de violences à l'encontre de sa femme. Celui qui était considéré comme l'un des potentiels successeurs de Jean-Luc Mélenchon chez les "insoumis" a notamment admis avoir giflé son épouse et lui avoir "saisi le poignet". Le coordinateur de La France insoumise a également déclaré qu’il se mettait "en retrait" de ses fonctions au sein du parti de gauche radicale, l'une des formations politiques dotées d'une cellule d’écoute et d'enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS). Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour violences conjugales le 19 septembre.

Le 24 septembre 2022, Céline Quatennens a déposé une nouvelle main courante à Lille (Nord), dénonçant avoir reçu de nombreux SMS de son mari. Début octobre 2022, plusieurs médias dont franceinfo ont révélé que l’épouse d’Adrien Quatennens avait porté plainte contre lui, le 26 septembre. Le même jour, Adrien Quatennens a été entendu en audition libre au commissariat de Lille. Il a été convoqué le 13 décembre 2022 à Lille pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), au terme de laquelle il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Le soir de sa condamnation, le député, suspendu temporairement de son groupe parlementaire jusqu'en avril 2023, a dénoncé un "lynchage médiatique inédit".