Après l'attentat près de la tour Eiffel, Elisabeth Borne se dit prête à "mobiliser davantage de moyens si nécessaire" pour la sécurité des Jeux de Paris

"S'il le faut, on ira encore plus loin". La Première ministre Elisabeth Borne s'est dit prête à mettre davantage de moyens pour protéger les Français, après l'attaque qui a fait un mort et deux blessés près de la tour Eiffel samedi 2 décembre, dans un entretien au Figaro mis en ligne mercredi 6 décembre.

"Nous mobilisons des moyens pour ces Jeux olympiques (de Paris) et on en mobilisera davantage si c'est nécessaire", affirme la cheffe du gouvernement, après une attaque qui a suscité des inquiétudes concernant la capacité de l'Etat à sécuriser la capitale en vue de l'événement. La cheffe du gouvernement suggère notamment que les individus comme le suspect de l'attaque près du pont de Bir-Hakeim, mis en examen mercredi pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et connu des services de renseignement pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques, puissent faire l'objet d'une "attention encore plus soutenue".

Calendrier législatif

Sur le très sensible projet de loi immigration, Elisabeth Borne dit sa "confiance" en Gérald Darmanin pour trouver une majorité à l'Assemblée nationale sans recourir au 49.3. Mais elle dit aussi attendre des "propositions" de sa part et du ministre de la Santé Adrien Rousseau pour éventuellement adapter l'AME, l'Aide médicale d'Etat pour les étrangers sans papiers, remise en cause par le Sénat.

Sur le plan économique, elle ne reprend pas la proposition de son ministre de l'Economie Bruno Le Maire de réduire la durée d'indemnisation chômage des plus de 55 ans. "Ma première préoccupation est que les seniors restent en emploi", dit-elle en suggérant "d'étendre" la retraite progressive.

La Première ministre a également évoqué le calendrier législatif du gouvernement pour les prochains mois. Il sera "guidé par l'affirmation de l'autorité, la recherche du plein emploi, les questions de l'énergie et du logement, la transformation de notre agriculture, l'efficacité de l'action publique", détaille Elisabeth Borne.