Mort de Robert Badinter

L'avocat et ancien ministre de la Justice Robert Badinter est mort, dans la nuit du 8 au 9 février 2024, à l'âge de 95 ans. L'annonce de la disparition de l'artisan de l'abolition de la peine de mort en France a aussitôt suscité une avalanche de réactions. Emmanuel Macron a salué sur X "une figure du siècle, une conscience républicaine". Le chef de l'Etat a annoncé qu'un hommage national sera organisé pour saluer la mémoire de l'ancien président du Conseil constitutionnel. Le Premier ministre Gabriel Attal a estimé sur X que l'abolition de la peine de mort sera à jamais le "legs" de Robert Badinter "pour la France". Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, ancien avocat, a évoqué un "garde des Sceaux visionnaire". A gauche, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a loué la "force de conviction sans pareille" de Robert Badinter, se souvenant d'un être "tout simplement lumineux". Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a rendu un hommage à son prédécesseur, en évoquant "un juste entre les justes", qui a fait "progresser le droit et l'humanisme". "La France perd un géant, immense juriste, avocat et homme d'Etat", a écrit l'économiste Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand à l'Elysée. "Il restera pour les avocats et notre pays l'exemple de la droiture et de la justesse", a souligné sur X le Bâtonnier de Paris Pierre Hoffmann.