#MonEnvoyéSpécial : "Hong Kong, des vies en cage"
À Hong Kong, en Chine, certains logements sont si petits qu'ils ressemblent au mieux à des placards, au pire à de véritables cages. Plus de 100 000 personnes s'entassent dans ces habitats dérisoires, à l’abri des regards. Pour ce numéro exceptionnel de #MonEnvoyéSpécial, le comédien Samuel Le Bihan a choisi pour vous un document sur le visage caché de la ville la plus riche de Chine.
Pour des raisons liées aux droits de rediffusion, cette émission n'est plus disponible.
Pour des dizaines de milliers de Hongkongais, la vie est minuscule. Travailleurs pauvres, chômeurs ou même familles entières s’entassent dans des logements de moins de 10 mètres carrés, semblables à des cages. Le reportage diffusé cette semaine a été choisi exceptionnellement par l’acteur Samuel le Bihan, qui répond aux questions de Guilaine Chenu et Françoise Joly en fin d’émission.
Hong Kong est d’abord connue pour être la troisième place financière du monde. La ville a fait l’actualité à l’automne 2014, alors que des milliers d’habitants ont protesté contre les autorités chinoises pour réclamer le suffrage universel à partir de 2017. Réprimée dans la douleur, la révolution dite “des parapluies” s’est achevée sur un échec pour les manifestants. Outre ces revendications démocratiques, ce mouvement aura dévoilé au grand jour les inégalités criantes dans la ville la plus riche de Chine.
Vies en suspens
Certains vivent dans des placards d’un mètre carré quand d’autres doivent se contenter de petites pièces grillagées. Le dynamisme économique de Hong Kong attire de nombreux Chinois continentaux, prêts à renoncer à tout confort pour travailler dans la mégapole. Conscientes de ces conditions de vie drastiques, les autorités n’ont pour le moment pas réagi. Condamnés à la promiscuité, plus de 170 000 Hongkongais vivraient aujourd'hui dans ces logements minuscules et souvent vétustes.
Lorsqu’on lui demande si sa vie a changé depuis qu’il vit dans une cage de 2 m², Monsieur Li répond par un regard absent. “Je ne me pose pas ce genre de questions”, finit par dire cet homme d’une quarantaine d’années, qui n’a pas vu la mer depuis trois ans alors que celle-ci borde la ville. Aucun de ses proches ne connaît ses conditions de vie. Les en avertir reviendrait à se couvrir de honte, d’après lui.
En fin d’émission, le comédien Samuel Le Bihan revient sur ce qui l’a ému dans ce reportage. “Ces gens paient pour un délit qu’ils n’ont pas commis. C’est le délit de ne pas être assez rentables pour la société”, témoigne-t-il.
La semaine prochaine, vous redevenez les rédacteurs en chef de #MonEnvoyéSpécial : votez pour l’un des six reportages que vous voulez voir dans l’émission du samedi 2 mai et rendez-vous sur Twitter @Envoye_Special et notre page Facebook pour nous poser des questions sur celui que vous avez choisi. Guilaine Chenu et Françoise Joly répondront à vos commentaires sur le plateau. Nous avons hâte de vous lire !
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