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Mobilisation contre la réforme des retraites : "Ça n'a aucun sens de s'en prendre à des biens privés", lance le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade

La participation a été plus faible pour cette onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, avec 570 000 personnes dans toute la France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Mais des heurts ont éclaté dans plusieurs villes entre manifestants et forces de l'ordre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance des Français établis hors de France, président de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale. (JOEL SAGET / AFP)

"On peut être opposé à la politique menée par le gouvernement. On peut être opposé au chef de l'État. On est dans une démocratie, dans un État de droit. C'est le droit des manifestants", a souligné jeudi 6 avril sur franceinfo Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance des Français établis hors de France, président de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale, après la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, et alors que de nouveaux affrontements entre forces de l'ordre et manifestants et des dégradations ont été constatés dans plusieurs cortèges en France.

>> Direct : onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites

"En revanche, ça n'a aucun sens de s'en prendre à des biens privés, des restaurants, des cafés, des banques, des commerces, de casser, de brûler, de s'en prendre aux forces de l'ordre, de s'en prendre aux institutions", dénonce Pieyre-Alexandre Anglade. "Ceux-là ne manifestent pas contre la réforme des retraites. Ils manifestent contre un système qu'ils veulent mettre à mal", estime le député.

"On va travailler avec les syndicats"

"On mène une réforme difficile dans un contexte de majorité relative", reconnaît Pieyre-Alexandre Anglade, alors que la cote de popularité d'Emmanuel Macron chute dans les dernières enquêtes d'opinion. Alors qu'il y a "des mécontents" dans le pays, "à nous de travailler dans les semaines et les mois à venir pour essayer de retisser ce lien avec une partie du pays". "Nous ne sommes pas dans une épreuve de force", tient à souligner l'élu de la majorité. "Nous sommes dans un État de droit. Nous, nous sommes au Parlement. Nous mettons en place une réforme sur laquelle nous avons été élus et pour laquelle le président de la République a aussi été élu." Il rappelle que cela fait "huit mois que cette réforme des retraites est engagée, que la négociation a eu lieu avec les partenaires sociaux". Il assure que le ministre du Travail Olivier Dussopt et la Première ministre Elisabeth Borne "ont négocié avec les partenaires sociaux". Selon lui, "le texte, qui a été adopté à l'Assemblée nationale et au Sénat, a aussi été le fruit d'un consensus et d'un compromis avec les partis politiques".

Pieyre-Alexandre Anglade n'a pas été surpris que la rencontre entre Elisabeth Borne et les syndicats ait avorté. "Personne ne s'attendait à ce que la réunion soit concluante. On était à la veille d'une journée de mobilisation. Il ne fallait pas croire que l'intersyndicale allait sortir de Matignon en disant, 'c'est super, tout est réglé',  c'est évident." Le député Renaissance souhaite tout de même que, "dans les semaines et les jours à venir, ce dialogue puisse se poursuivre". Si les 64 ans inscrits dans la réforme des retraites est "un point de blocage quasi indépassable", Pieyre-Alexandre Anglade assure qu'il y a "beaucoup d'autres sujets de la vie du pays sur le travail, sur les salariés, sur les salaires, sur la pénibilité qui intéressent la vie des Françaises et des Français". "On va travailler avec les syndicats", ajoute le député.

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