Sur fond de mobilisation contre le projet de loi Travail, des militants syndicaux bloquent des dépôts de carburants et des raffineries, depuis la mi-mai 2016, laissant craindre une pénurie dans les stations-essence. Le 23 mai, les difficultés d'approvisionnement persistaient dans de nombreux départements, avec de nouveaux blocages en dépit de la promesse du gouvernement de "libérer" les dépôts occupés par des opposants au projet El Khomri.
"Nous allons continuer à évacuer un certain nombre de sites et notamment les dépôts" de carburant, a promis le Premier ministre, Manuel Valls, dimanche. "Nous allons créer les conditions pour que, dès [lundi] et massivement, ces dépôts puissent refonctionner", a renchéri le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, sur France 2, distinguant les dépôts dont les salariés "exercent leur droit de grève" de ceux "dont l'accès est interdit par des gens qui à l'extérieur font des barrages", allusion aux chauffeurs routiers répondant à l'appel de la CGT et de FO.