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Des députés socialistes s'engagent pour la suppression du Sénat

Invité de France Inter, jeudi, le député PS Alexis Bachelay propose de supprimer le Sénat, devenu un "lieu d'immobilisme" "sans utilité". 

Article rédigé par Ariane Nicolas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les députés socialistes Yann Galut, Valérie Rabault, Alexis Bachelay et Karine Berger (de g. à d.), membres du collectif "Cohérence socialiste", posent près de l'Assemblée nationale, le 7 juillet 2014. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

"Anomalie démocratique" pour Lionel Jospin, repaire de "vieux kroumirs racornis" pour De Gaulle, le Sénat est régulièrement la cible d'attaques politiques. A quatre jours des élections sénatoriales, le collectif "Cohérence socialiste" se dresse à son tour contre la chambre haute. Invité de France Inter, jeudi 25 septembre, le député des Hauts-de-Seine Alexis Bachelay propose de supprimer le Sénat, ou du moins de le réformer en profondeur. "Aujourd'hui, il y a un problème d'utilité et de rôle du Sénat, tel qu'il est", dit-il.

"Le Sénat était déjà anachronique à l'époque où le général de Gaulle avait voulu le transformer", en 1969, affirme Alexis Bachelay. On ne comprend pas bien à quoi sert la chambre haute, surtout par rapport à son mode d'élection et de représentation." Selon lui, "le mode d'élection indirect ne permet pas, sur le plan démocratique, de représenter de manière satisfaisante la diversité politique ou la diversité des territoires (...). La chambre haute est censée représenter la France rurale du XXIe siècle, mais la France a bien changé."

Le Sénat est devenu "un lieu d'immobilisme"

Autre critique, l'absence de "débat ou d'enrichissement des textes" après leur adoption à l'Assemblée nationale. "La navette parlementaire peut avoir du sens par rapport à l'enrichissement et à un débat entre les deux chambres, reprend le député PS. Je suis très déçu de constater que ce fonctionnement n'est pas satisfaisant." L'élu accuse le Sénat d'être "une institution enkystée par son mode d'élection, une assemblée de notables. Le Sénat est par essence conservateur (…). C'est devenu un lieu d'immobilisme et de conservatisme." 

A défaut de supprimer le Sénat, le collectif "Cohérence socialiste", également emmené par Karine Berger, Valérie Rabault et Yann Galut, propose de le faire élire à la proportionnelle, au scrutin direct. Il s'agirait d'en faire une "assemblée des régions", un peu sur le mode italien, "en s'appuyant sur les futures treize régions". Le nombre de sénateurs serait réduit à 100, contre 348 actuellement. Les députés espèrent ainsi rendre moins opaque le Sénat, et notamment la réserve parlementaire, poursuit Alexis Bachelay. "Une réforme ambitieuse du Sénat permettrait de réduire le fossé qui se creuse entre les Français, les hommes politiques et les institutions."

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