Etudiante à l'Université de Strasbourg,
Sophie Le Tan a disparu le 7 septembre. Elle s'apprêtait à entrer en troisième année de licence en économie-gestion et avait rendez-vous ce jour-là en début de matinée pour visiter un appartement à Schiltigheim (Bas-Rhin). Le parquet de Strasbourg avait dans la foulée une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration", la disparition étant jugée très rapidement "inquiétante" par les enquêteurs.
Dix jours plus tard, un homme de 58 ans a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration et écroué. Le suspect, Jean-Marc Reiser, a de lourds antécédents judiciaires : il a notamment été condamné en mai 2003 en appel à 15 ans de réclusion criminelle pour deux viols, dont un aggravé sous la menace d'une arme, commis en 1995 et en 1996. Il avait été acquitté en 2001 dans une autre affaire, la disparition, à Strasbourg déjà, d'une jeune femme de 23 ans, en 1987. Jean-Marc Reiser a toujours nié être à l'origine de la disparition de la jeune femme, malgré les traces de sang retrouvées chez lui. Il affirme avoir soigné Sophie Le Tan qui se serait blessée à la main.
Un corps démembré a été retrouvé le 23 octobre 2019 dans une forêt dans le Bas-Rhin. Trois jours plus tard, les analyses ADN sont venues confirmer l'identité de la victime : il s'agit bien de Sophie Le Tan.