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Présidentielle américaine 2024 : Ron DeSantis, Nikki Haley, Tim Scott... Qui sont les candidats déclarés ou pressentis face à Donald Trump et Joe Biden ?

Le gouverneur de Floride, qui s'est officiellement lancé mercredi dans la course à la Maison Blanche, a rejoint une longue liste de prétendants dans le camp républicain. Tour d'horizon
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le gouverneur de Floride et candidat républicain à la présidentielle de 2024, Ron DeSantis, à Orlando en Floride, le 24 février 2022. (CHANDAN KHANNA / AFP)

La bataille de 2024 est lancée aux Etats-Unis. Le républicain Ron DeSantis a annoncé mercredi 24 mai se lancer dans la course la Maison Blanche. La candidature du gouverneur de Floride était extrêmement attendue auprès des républicains qui cherchent une alternative à Donald Trump. Un mois plus tôt, le président américain Joe Biden a également déclaré dans une vidéo être candidat à sa réélection.

Depuis un an et demi du scrutin, plusieurs personnalités politiques ont déjà annoncé leur volonté de se lancer dans la course à l'investiture démocrate ou républicaine en vue de la présidentielle qui aura lieu début novembre 2024. Franceinfo en dresse la liste.

Chez les républicains

• Donald Trump

L'Amérique s'apprête-t-elle à assister à un remake de l'élection présidentielle de 2020 ? Malgré son inculpation, l'ancien président Donald Trump se démarque pour l'instant largement au-dessus dans les sondages pour la primaire républicaine. Celui qui a annoncé sa candidature dès novembre pourrait donc être choisi par son parti pour affronter à nouveau Joe Biden en novembre 2024.

Donald Trump, le 8 avril 2023 à Miami, en Floride (Etats-Unis). (CHANDAN KHANNA / AFP)

Cerné par les enquêtes sur des affaires financières, ses pressions électorales en Géorgie en 2020 ou encore la gestion de ses archives de la Maison Blanche, Donald Trump s'est jeté à corps perdu dans sa nouvelle campagne électorale, en dénonçant "une chasse aux sorcières".

• Ron DeSantis

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a annoncé mercredi 24 mai sa candidature à la Maison Blanche. Dans une vidéo publiée sur Twitter, le quadragénaire, présenté comme le principal challenger de Donald Trump pour l'investiture du Parti républicain, a promis de "mener le grand retour de l'Amérique". Une expression qui évoque le slogan phare de la campagne victorieuse de Donald Trump en 2016 : "Rendre sa grandeur à l'Amérique" ("Make America Great Again").

En 2018, cet ancien officier de la marine avait été élu de justesse à la tête de l'Etat du Sud-Est après avoir été soutenu par Donald Trump, dont il partage les idées, mais pas les outrances.

Ron DeSantis, le 14 avril 2023 dans le New Hampshire (Etats-Unis). (SCOTT EISEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Depuis, il a pris ses distances vis-à-vis du milliardaire, et gagné en popularité en multipliant les sorties ultraconservatrices sur l'éducation ou l'immigration au nom d'une supposée "bien-pensance". "Pour moi, le combat ne fait que commencer", a-t-il déclaré début novembre après avoir été largement réélu à la tête de son Etat. Le principal handicap du conservateur de Floride, père de trois enfants ? Son manque de charisme, pointé de toutes parts. Et sur lequel le camp Trump n'hésite pas à l'attaquer.

• Asa Hutchinson

Ancien gouverneur de l'Arkansas, Asa Hutchinson, 72 ans, a annoncé sa candidature à la présidentielle le 2 avril. Lors de cette déclaration sur la chaîne ABC (en anglais), il a assuré : "Je crois que je suis le bon moment pour l'Amérique, le bon candidat pour notre pays et son avenir". Critique de Donald Trump, il a ajouté : "Je suis convaincu que les gens veulent des dirigeants qui font appel au meilleur de l'Amérique et pas seulement à nos pires instincts".

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Asa Hutchinson, à Clive dans l'Iowa, le 22 avril 2023. (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Lorsqu'il était gouverneur, il a signé plusieurs lois limitant l'accès à l'IVG, notamment après la révocation de l'arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême en juin 2022. Il a déclaré qu'il regrettait que la mesure ne prévoit pas d'exceptions en cas de viols ou d'incestes, rapporte Associated Press (en anglais).

• Larry Elder

Le candidat républicain à la présidentielle Larry Elder durant une conférence à Clive dans l'Iowa, le 22 avril 2023. (RACHEL MUMMEY / AFP)

L'animateur de radio conservateur Larry Elder a annoncé le 20 avril qu'il se lançait dans la course à la présidentielle. Sur Fox News (en anglais), le candidat de 71 ans a déclaré qu'il avait "un devoir moral, religieux et patriotique de redonner à un pays qui a été si bon pour ma famille et moi". Larry Elder s'était fait connaître en 2022 lors du référendum révocatoire qui visait le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, et face auquel il se présentait. Il n'avait toutefois pas réussi à renverser le démocrate, rappelle La Croix.

• Vivek Ramaswamy

Riche entrepreneur de 37 ans, Vivek Ramaswamy a annoncé sa candidature le 21 février. Né dans l'Ohio, le candidat a fait fortune dans la biopharmaceutique. Conservateur, il pourfend le "wokisme". "L'Amérique est plongée dans une crise nationale identitaire (...) Nous embrassons des religions séculaires comme le climatisme, le covidisme et l'idéologie du genre pour satisfaire notre besoin de sens", a-t-il déclaré, cité par Le Figaro (article réservé aux abonnés).

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Vivek Ramaswamy lors d'un débat à Chicago, le 19 mai 2023. (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Dans une interview à NPR (en anglais) le candidat a déclaré qu'il ne signerait pas de loi restreignant l'avortement au niveau national, mais qu'il était personnellement anti-IVG.

• Nikki Haley

Ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ex-ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley est pour l'heure la seule femme à s'être lancée pour la primaire républicaine. Sans avoir jamais renié le bilan de Donald Trump, la quinquagénaire a critiqué ouvertement sa croisade postélectorale sur une supposée fraude jamais prouvée.

Nikki Haley, le 25 avril 2023 en Virginie (Etats-Unis). (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

• Tim Scott

Le sénateur Tim Scott, lui aussi élu de Caroline du Sud, rêve ouvertement d'être le premier président républicain noir. Lundi 22 mai, l'élu a annoncé sa candidature à la présidence en faisant le récit de son ascension personnelle : celle d'un enfant pauvre et noir du sud des Etats-Unis élevé par une mère célibataire et un grand-père travailleur dans les champs de coton, raconte RFI. "Joe Biden et la gauche radicale sont en train d'attaquer tous les étages de cet ascenseur social qui m'a permis de m'élever", a-t-il critiqué.

En novembre dernier, l'homme politique de 57 ans évoquait déjà son grand-père, qui avait voté pour Barack Obama : "J'aurais aimé qu'il vive assez longtemps pour voir un autre président de couleur et qu'il s'agisse, cette fois, d'un républicain !"

Tim Scott, le 19 avril 2023 à Washington DC (Etats-Unis). (STEFANI REYNOLDS / AFP)

• Mike Pence

Ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence a lâché le milliardaire à la suite de l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Ce chrétien évangélique de 63 ans, farouche opposant à l'avortement et au mariage pour les couples homosexuels, s'est officiellement lancé dans la course à la Maison Blanche le 5 juin.

L'ancien vice-président américain Mike Pence, le 25 avril 2023, à Washington DC (Etats-Unis). (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

L'ex-gouverneur de l'Indiana sillonne désormais le pays, multipliant les prises de parole dans des Etats susceptibles de faire la différence lors des primaires républicaines.

• Chris Christie

L'ancien gouverneur républicain du New Jersey s'est lancé dans la course à l'élection présidentielle américaine de 2024, début juin. L'ancien allié de Donald Trump, devenu l'un de ses plus virulents détracteurs, se présente comme le seul candidat capable de tenir tête à l'ex-président.

L'ancien gouverneur du New Jersey, le républicain Chris Christie, le 19 novembre 2022, à Las Vegas (Etats-Unis). (WADE VANDERVORT / AFP)

En 2016, il avait déjà brigué l'investiture lors de la primaire républicaine, avant de s'incliner et de soutenir le milliardaire, devenant l'un de ses proches conseillers. Il dit avoir rompu avec lui quand Donald Trump a refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2020 face au démocrate Joe Biden.

Chez les démocrates

• Joe Biden

"Finissons le travail." Joe Biden, 80 ans, a annoncé mardi son intention de briguer un second mandat, promettant de rendre sa "dignité" à l'Amérique des travailleurs que son rival Donald Trump a en partie su séduire. Le locataire de la Maison Blanche martèle une idée simple : il incarne le combat, toujours en cours selon lui, pour la liberté et la démocratie.

Joe Biden, le 25 avril 2023 à Washington DC (Etats-Unis). (CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le principal handicap du démocrate, dont la cote de popularité demeure médiocre, reste son âge. Jamais encore les Américains n'avaient élu un président aussi âgé ; jamais non plus un candidat ne leur avait demandé de lui laisser les clés de la Maison Blanche jusqu'à ses 86 ans.

• Marianne Williamson

Marianne Williamson, auteure de livres à succès sur la spiritualité et le bien-être, a annoncé début mars sa candidature dans la course à la Maison Blanche, quatre ans après avoir échoué à percer lors de la primaire démocrate.

Marianne Williamson, le 9 mars 2023 dans le New Hampshire, aux Etats-Unis. (JOSEPH PREZIOSO / AFP)

Cette femme de 70 ans est parfois qualifiée de "gourou d'Oprah Winfrey". Elle a été la première à se lancer officiellement dans le camp démocrate.

• Robert Kennedy Jr.

Robert Kennedy Jr., neveu du président américain assassiné en 1963 et fils de l'ancien ministre de la Justice tué en 1968, a dévoilé mi-avril sa candidature à l'élection présidentielle américaine. Si le sexagénaire peut se targuer d'un nom illustre dans l'histoire politique américaine, ses chances de réussite restent limitées.

Robert Kennedy Jr, le 19 avril 2023 à Boston (Etats-Unis). (JOSEPH PREZIOSO / AFP)

Avocat spécialisé dans les questions environnementales, il est connu depuis 2005 pour propager des théories complotistes sur les vaccins, liant notamment l'autisme à un de leurs composants. Dans la foule de son meeting d'avril, plusieurs de ses militants portaient d'ailleurs des casquettes anti-vaccins.

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