Nathalie Arthaud

"Je porterai les intérêts des travailleurs, je dénoncerai l'exploitation, les bas salaires, et toute cette organisation capitaliste", déclarait Nathalie Arthaud au Point en avril dernier. Désignée sans surprise par son parti Lutte ouvrière, la candidate tente donc l'aventure présidentielle pour une troisième fois. L'héritière d'Arlette Laguiller tentera de faire mieux que les 0,56% de suffrages exprimés obtenus en 2012 et les 0,64% en 2017.

Un engagement précoce. Née en 1970 à Peyrins dans la Drôme, cette fille de garagistes et petite-fille d'agriculteurs s'est engagée très tôt en politique. "Vers mes 16 ans, en 1986, j’étais déjà mobilisée face à la famine en Ethiopie, j’avais envie de faire quelque chose", confie-t-elle à Mediapart. Scolarisée dans un lycée à Lyon, elle découvre "d'autres milieux", "le monde ouvrier et l'immigration" puis le communisme,"entre deux matches de volley-ball", raconte-t-elle à France Bleu. Elle rejoint donc les jeunes militants communistes avant de prendre sa carte à Lutte Ouvrière, à 18 ans.

Le Trotskisme en étendard. Porte-parole d'Arlette Laguiller lors de l'élection présidentielle de 2007, Nathalie Arthaud prend le relais de la bataille présidentielle à partir de 2012. Entre 2008 et 2014, elle est également conseillère municipale en charge de la jeunesse à Vaulx-en-Velin, commune de la métropole de Lyon. Enseignante dans un lycée d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), elle poursuit son activité professionnelle lors de la campagne présidentielle. Cette agrégée d'économie et de gestion se revendique par ailleurs de l'idéologie trotskiste et souhaite mettre en œuvre un programme d’expropriation de la classe capitaliste. "Le communisme, c’est réorganiser la société en supprimant l’appropriation des moyens de production – les usines, les grandes chaînes de distribution, les banques – dans une poignée de mains privées", explique-t-elle à Mediapart.

Un programme révolutionnaire. "Il n’y a jamais eu et il n’y aura pas de 'bon président' pour les exploités dans le cadre du capitalisme", estime Nathalie Arthaud. Dans cette campagne, la candidate de LO propose une augmentation générale des salaires, des allocations et des pensions, avec notamment "un minimum de 2 000 euros net". Elle souhaite aussi l'indexation des revenus des salariés sur l’augmentation des prix. Elle annonce aussi "zéro chômeur" grâce à une meilleure répartition du travail entre tous, sans baisse de salaire. Enfin, elle souhaite que "les travailleurs" contrôlent les comptes des entreprises.