Nicolas Hulot

Nicolas Hulot a annoncé, mercredi 24 novembre 2021, quitter définitivement la vie publique, à la veille d'un numéro d'"Envoyé Spécial" dans lequel plusieurs femmes l'accusent d'agressions sexuelles et de viol.

En 2018, Nicolas Hulot s'était déjà défendu d'accusations de harcèlement et de violences sexuelles le visant, avant la publication d'une enquête du magazine L'Ebdo. Une plainte pour "un fait de viol" avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot, mais classée sans suite en raison de la prescription, avait confirmé la procureure de la République de Saint-Malo.

Engagé dans la protection de l'environnement,l'homme, né le 30 avril 1955, devient célèbre en animant l'émission "Ushuaïa" sur TF1, de 1987 à 1995. Il voyage alors à travers le monde, pour sensibiliser les téléspectateurs à la fragilité de l'écosystème. Il présente ensuite "Opération Okavango", puis "Ushuaïa Nature", jusqu'en 2012. Entre temps, il fonde en 1990 la Fondation Ushuaïa, qui devient en 1995 la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme. Il inspire aussi le lancement en 2005 d'une chaîne télévisée dédiée à la nature et à la planète, Ushuaïa TV. 

Plusieurs fois approché par des responsables politiques, Nicolas Hulot fait parler de lui durant la campagne présidentielle de 2007, en faisant signer à plusieurs candidats son "Pacte écologique". Il renonce en revanche à être lui-même candidat, ou à devenir ministre. 

Candidat en revanche à la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts de 2011 en vue de la présidentielle de 2012, il est battu par Eva Joly, et vote finalement en faveur de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, puis au second pour François Hollande, qui le nomme en décembre 2012 "envoyé spécial pour la protection de la planète". Dans ce cadre, il joue un rôle essentiel pour la préparation de la COP21, la conférence pour le climat, organisée à Paris en 2015.

Renonçant à nouveau à devenir ministre durant le quinquennat de François Hollande, et à être candidat à la présidentielle de 2017, il vote en faveur du socialiste Benoît Hamon au premier tour, et accepte finalement en mai 2017 la proposition d'Emmanuel Macron de devenir ministre d'Etat en charge de la Transition écologique et solidaire dans le gouvernement d'Edouard Philippe.