Des syndicats, des milliers de policiers mais aussi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et des politiques de tous bords sont attendus mercredi devant l'Assemblée nationale pour exprimer leur colère après le meurtre du brigadier Eric Masson, à l'approche des élections régionales et de la présidentielle en 2022.
Toutes bannières au vent, les syndicats réunis - fait assez rare- en intersyndicale espèrent une mobilisation exceptionnelle de 30 000 personnes et "sans récupération politique".
"Chacun est libre d'y participer", mais "aucun responsable politique ne pourra accéder à la tribune ni s'y exprimer", ont-ils prévenu dans un communiqué commun.
Car depuis qu'ils ont appelé "la population" à venir témoigner de son "soutien à sa police républicaine", des élus de tous bords ont annoncé leur présence, alors que la sécurité s'impose comme l'un des principaux thèmes de campagne des régionales dans un mois, et de la présidentielle dans un an.
Même Gérald Darmanin s'y rendra, une "première" de mémoire de policiers pour un ministre de l'Intérieur, ce qui lui a valu de vives critiques de l'opposition."Je vais leur dire que nous les aimons, a-t-il justifié. Il n'y a pas de soumission à un pouvoir quelconque", a-t-il affirmé, en référence à la police.