Promulgation de la loi sur les retraites : "C'est l'ordre des choses", réagit Stanislas Guerini qui invite les syndicats à se "remettre autour de la table"
La loi sur la réforme des retraites a été officiellement promulguée au Journal officiel dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 avril, quelques heures seulement après le feu vert du Conseil constitutionnel. "C'est appliquer la loi", réagit Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, sur franceinfo, alors que l'opposition accuse le gouvernement d'avoir agi comme "des voleurs". "Elle a été en majeure partie, validée par le Conseil constitutionnel, c'est l'ordre des choses", estime le ministre.
"Est-ce que ça veut dire, maintenant, qu'il n'y a plus rien à faire, plus rien à discuter ? Évidemment que non ! Nous devons continuer le dialogue", poursuit Stanislas Guerini, évoquant une loi "impopulaire", mais "utile et nécessaire" pour le pays et la préservation du modèle social français. Alors que l'intersyndicale a appelé le président à "temporiser" et à "ne pas promulguer la loi" s'il veut "calmer la colère", le ministre de la Transformation et de la Fonction publique considère qu'il faut "retourner autour de la table des négociations".
S'il n'y a jamais eu de compromis possible sur le report de l'âge légal de départ à la retraite, Stanislas Guerini considère que le gouvernement doit désormais "discuter avec les organisations syndicales des mesures qui ont été retoquées" par le Conseil constitutionnel. Selon lui, il ne faut pas que ces mesures, comme l'index senior, soient abandonnées. "Il faudra trouver les voies et moyens pour que ces mesures puissent s'appliquer, elles sont extrêmement importantes", ajoute Stanislas Guerini.
"Sur les mesures non validées comme sur des mesures qui figurent dans le texte, je pense à la retraite progressive dans la fonction publique, le sujet, c'est d'en discuter avec les syndicats",
Stanislas Guerinisur franceinfo
L'intersyndicale a déjà fait savoir qu'elle n'accepterait pas l'invitation lancée par Emmanuel Macron et qu'elle ne souhaitait pas d'échange avec l'exécutif avant le 1er mai, date de la prochaine mobilisation nationale. "Notre responsabilité, c'est de proposer, avancer sur des sujets importants pour les Français, l'emploi des seniors, la qualité du travail, la prévention de la pénibilité", conclut Stanislas Guerini.
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