Élections européennes : ce qu'il faut retenir des interviews des 12 principaux candidats

À quelques jours des élections européennes, qui se dérouleront en France le 9 juin, franceinfo réunit 12 invités, 10 têtes de liste et deux candidats, dans l'émission "Demain l'Europe".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les têtes de liste et candidats invités de "Demain l'Europe" : Nathalie Arthaud, Manon Aubry, Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy, Léon Deffontaines, Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer, Guillaume Lacroix, Guillaume Peltier, Willy Schraen, Hélène Thouy, Marie Toussaint. (JOEL SAGET/AFP - OLIVIER CORSAN/MAXPPP)

Quel avenir pour l'Europe ? À quelques jours des élections européennes, qui se dérouleront en France le 9 juin, franceinfo a réuni douze invités – dix têtes de liste et deux candidats – pour "Demain l'Europe", avec La Tribune Dimanche. Voici ce qu'il faut retenir de cette matinée événement à la Maison de la radio, lundi 3 juin. 

Valérie Hayer (Besoin d'Europe) 

"Il me reste une semaine pour convaincre", a affirmé Valérie Hayer, tête de liste Besoin d'Europe (Renaissance). La candidate de la majorité est loin derrière le candidat RN Jordan Bardella, selon plusieurs sondages"Je suis engagée jusqu'au bout. Je ne m'attarde pas sur les sondages. Il me reste une semaine pour convaincre que le projet que je porte, c'est le meilleur pour les Français", a-t-elle déclaré à l'Auditorium de Radio France. Au début de l'interview, Valérie Hayer a eu la surprise de voir Gabriel Attal intervenir. Invité du "8h30 franceinfo", le Premier ministre a fait une apparition sur la scène et s'est exprimé devant le public de l'Auditorium de Radio France. 

Valérie Hayer s'est dite choquée par "les mensonges de l'extrême droite et du Rassemblement national" et dénonce "le double discours" du parti de Marine Le Pen. "Sur les plateaux, ils disent 'A', dans leurs votes au Parlement européen, ils disent 'B'", affirme-t-elle. Elle pointe également "l'ambiguïté permanente" du RN, au sujet de Vladimir Poutine notamment.

Valérie Hayer a rappelé que "la valeur de l'Europe c'est la paix, la liberté, la prospérité". Valérie Hayer a dénoncé les intentions du Rassemblement national. "Ils veulent détruire le projet européen et veulent au fond nous faire sortir de l'Union europénne", assure-t-elle.

Guillaume Peltier (Reconquête!)

"L'Europe, comme la France, est beaucoup trop soumise au gouvernement algérien", a assuré Guillaume Peltier, vice-président exécutif de Reconquête! et numéro deux sur la liste du parti d'Eric Zemmour aux élections européennes. C'est lui qui représentait la liste menée par Marion Maréchal. Guillaume Peltier appelle l'Union européenne à "faire preuve de beaucoup plus d'autorité" à l'égard de l'Algérie pour permettre la délivrance des laissez-passer consulaires. Il chiffre à "800 millions d'euros" la somme "versée chaque année à l'Algérie, avec un grand nombre d'aides et de visas autorisés". Il souhaite donc que l'Europe fasse "pression sur les pays du Sud", les menaçant de ne plus fournir "d'aide au codéveloppement tant qu'ils ne fournissent pas de laissez-passer consulaires". Guillaume Peltier se dit d'ailleurs convaincu qu'une "diplomatie forte, qui défend les intérêts nationaux, finit toujours par aboutir à un compromis intelligent".

Le candidat d'extrême droite plaide pour la déchéance de nationalité des Français condamnés et leur expulsion du territoire national. Guillaume Peltier prend alors l'exemple de Mohamed Amra, détenu multirécidiviste impliqué dans le trafic de stupéfiants qui s'est évadé au cours de l'attaque d'un fourgon de l'administration pénitentiaire qui le transportait au péage d'Incarville (Eure). "Avec nous, Mohamed Amra, franco-algérien, aurait été déchu de la nationalité française et renvoyeé en Algérie", affirme-t-il. Le numéro deux du parti Reconquête! prône un projet de "remigration". Il y voit là "un droit fondamental des peuples qui veulent conserver leur souveraineté et qui ne veulent pas accueillir des gens qui violent notre hospitalité". 

Guillaume Lacroix (Europe Territoires Écologie) 

Créditée entre 0 et 0,5% des intentions de vote, la liste du Parti radical de gauche entend se faire le porte-parole d'une "gauche claire", a souligné son chef de file Guillaume Lacroix. Une gauche "républicaine, laïque, universaliste, pro-européenne et qui ne veut pas travailler avec La France insoumise", a-t-il affirmé.

Si la liste Europe Territoires Écologie rassemble sept formations politiques, Guillaume Lacroix a insisté sur son opposition à LFI et a affirmé avoir "tendu la main" à Raphaël Glucksmann pour se rassembler derrière la tête de liste PS-Place publique, sans parvenir à un accord. "Depuis des semaines et des semaines, on assiste aux énièmes épisodes permanents des Feux de l'amour de la Nupes qui se meurt, aux énièmes épisodes d'une gauche qui ne parle que de son nombril, jamais de la vie des gens, d'une gauche qui n'est jamais dans les territoires relégués", a-t-il déploré. "Les têtes de liste de gauche, celles qui agitent le débat médiatique, sont dans l'entre-soi des métropoles", a fustigé le candidat du PRG. "Aujourd'hui, l'urgence n'est pas de me battre avec la gauche, mais d'aller voir ces Françaises et ces Français qui doutent, qui veulent s'abstenir, qui veulent voter pour l'extrême droite et pas pour leur parler de concepts abscons."

Guillaume Lacroix met en avant "des solutions concrètes qui permettront de renforcer l'Europe et d'avoir une Union européenne qui ne soit pas hors-sol, stratosphérique par rapport à ce que nos concitoyens attendent". Il cite sa proposition de créer "un Airbus du médicament" pour remédier aux pénuries de paracétamol et d'amoxicilline dans nos pharmacies. "On a su faire des avions ensemble en dérogeant aux règles du marché commun et on ne sait pas le faire sur les médicaments".

 Hélène Thouy (Parti animaliste) 

"Les animaux sont les grands oubliés de toutes les politiques publiques", regrette Hélène Thouy, tête de liste du Parti animaliste aux élections européennes. Elle explique que son parti a été "créé en 2016 parce que la plupart des formations politiques ne prenaient pas en compte la question des animaux". Et si elle reconnaît que depuis, les choses ont "évolué", "les animaux [demeurent] une variable d'ajustement". Hélène Thouy assure ainsi que sur la liste des Écologistes se trouvent un candidat "éleveur, des pro-foies gras et des pro-pêches". 

La tête de liste du Parti animaliste met donc en avant ses propres propositions pour répondre à la question animale. Elle prône par exemple de diviser par deux la consommation de viande, suivant ainsi "les recommandations du Giec et du CNRS". Hélène Thouy souhaite par exemple que "dans la restauration collective, la moitié des plats qui sont servis soient d'origine végétale". Elle met en avant notamment des "raisons de santé", avançant que "la surconsommation de viande est à l'origine d'un décès sur cinq".

Pour mettre en place cette mesure, Hélène Thouy précise comment elle envisage l'accompagnement des éleveurs. Elle soutient que son parti est le "seul à leur proposer une solution, une voie de sortie". "Aujourd'hui, ils ont comme solutions de continuer à travailler dans des conditions quasi-esclavagistes (...) ou de se suicider", regrette-t-elle. La tête de liste du Parti animaliste veut "racheter la dette" des éleveurs et les pousser à "se diriger vers des filières végétales, comme les légumineuses, les céréales".

Manon Aubry (La France insoumise - Union populaire) 

Les membres du Rassemblement national sont des "soutiens indéfectibles à Vladimir Poutine, nous sommes des agents de la paix", a affirmé Manon Aubry, tête de liste La France insoumise - Union populaire aux élections européennes, qui refuse toute comparaison avec le parti de Marine Le Pen sur la guerre en Ukraine. Comme le RN, La France insoumise soutient l'idée de négocier avec l'homme fort du Kremlin pour arriver à la paix, mais Manon Aubry ne veut pas "laisser dire" que son parti a "la même position que Marine Le Pen". "Le Rassemblement national a voté contre les sanctions contre la Russie. J'ai voté pour. Le Rassemblement national a voté contre les 50 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine. J'ai voté pour. Le Rassemblement national a sur sa liste un poutinophile qui est financé directement par Vladimir Poutine, Thierry Mariani, moi, je fais des meetings avec des opposants à Vladimir Poutine."

"Nous sommes responsables, assure Manon Aubry. Nous essayons de proposer un chemin diplomatique. Ce chemin, il faudra l'ouvrir. L'Allemagne l'ouvre avec un sommet sur la paix les 15 et 16 juin. Prenons toutes les initiatives qu'il y a à prendre pour enfin ramener la paix sur notre vieux continent." 

François-Xavier Bellamy (Les Républicains) 

"Ça s'arrête quand, ce spectacle ?", a fustigé la tête de liste Les Républicains François-Xavier Bellamy, alors que Gabriel Attal a fait irruption dans l'Auditorium de la Maison de la radio et de la musique au cours de l'interview de la tête de liste Renaissance Valérie Hayer. "Il y a une forme de mépris là-dedans comme si Valérie Hayer n'était pas capable de faire campagne et qu'il fallait en permanence que ce soit le Premier ministre, le président de la République" qui s'immiscent dans le débat, a dénoncé l'eurodéputé de droite, voyant là "un côté macho".  

Selon François-Xavier Bellamy, l'exécutif "passe son temps à saturer l'espace médiatique". L'occasion aussi pour le candidat de la droite de revenir sur la prise de parole d'Emmanuel Macron dans les journaux télévisés de TF1 et France 2, jeudi 6 juin, à 20h. "Quelle est l'urgence d'actualité internationale qui exige que le président de la République mobilise tous les journaux télévisés à la veille de la fin de la campagne officielle ?", a-t-il critiqué. "Est-ce que c'est normal qu'en pleine campagne, on ait une telle confusion des rôles ?", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas un seul pays européen où ça se passe comme cela", a-t-il conclu.

Willy Schraen (Alliance rurale) 

"L'écologie politique est vraiment à côté de la plaque", a estimé Willy Schraen, président de la Fédération des chasseurs et candidat aux élections européennes sur la liste menée par Jean Lassalle, Alliance rurale. "L'écologie politique et l'écologie punitive, aujourd'hui, posent un problème, un problème économique, un problème social, et un vrai problème à l'agriculture", a-t-il déclaré. Willy Schraen appelle à trouver un "compromis". Selon lui, "on ne peut pas dire qu’on va tout interdire". Il déplore les caricatures sur le monde rural. "Forcément, vous êtes un chasseur, vous êtes un salaud ; vous êtes un pécheur, vous êtes un salaud ; vous êtes un agriculteur, vous êtes un salaud ; vous êtes un chef d'entreprise ou vous avez un métier dans le monde rural, vous êtes un salaud."

"Tout le monde a des notions d'écologie, bien évidemment, encore plus des gens qui vivent dans ces territoires", assure-t-il. Willy Schraen se dit révolté par les propositions des écologistes. "Aujourd'hui, ce n'est qu'une liste d'interdits. Je fais partie d'une d'une génération qui est née à peu près libre. Je voudrais que les gens puissent choisir. Il n'y a pas que des idiots, on n'est pas des moutons", a-t-il lancé.

Léon Deffontaines (PCF)

"On a un vrai problème de souveraineté sanitaire", a regretté Léon Deffontaines, tête de liste des communistes aux élections européennes. Le candidat PCF dénonce les pénuries de médicaments survenues récemment et déplore que la "France, pays de Pasteur, ne [soit] même plus capable de produire les médicaments dont nous avons besoin". Pour pallier cette difficulté, Léon Deffontaines plaide pour la création d'un secteur public du médicament. Il explique que cela "ne veut pas forcément dire nationaliser", mais que cela passe par "la production de médicaments planifiée à l'échelle publique". "On a besoin de tant de paracétamol, on produit tant de paracétamol", détaille-t-il. Il soutient que cela peut se faire "au niveau national et européen". Il n'exclut pas non plus d'"engager des coopérations avec des géants industriels du médicament", comme Sanofi.

La tête de liste du PCF ne se montre pas totalement opposé aux grands groupes pharmaceutiques. Il souhaite plutôt "remettre en cause le fait qu'il y ait un marché autour de la santé". Il appelle à "décorréler l'enjeu de rentabilité de l'impératif sanitaire". "La santé est trop importante pour être délaissée aux mains du privé", lance-t-il.

Léon Deffontaines accuse ainsi certains industriels d'avoir "réalisé des taux bénéfices record" et de ne pas avoir reversé cet argent "dans l'investissement ou dans la recherche et développement, mais dans la poche d'actionnaires". Le communiste plaide donc pour "contrôler l'argent public" en conditionnant, par exemple, "les aides publiques à la recherche de vaccins", mais pas nécessairement aux résultats. "1 euro dépensé par le CICE doit être destiné à la recherche et pas reversé dans les poches des actionnaires", martèle-t-il.

 Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) 

Déjà trois fois candidate à l'élection présidentielle, Nathalie Arthaud, tête de liste Lutte ouvrière (LO), est créditée par les sondages de moins de 1% des intentions de vote aux Européennes. Malgré des scores très faibles, Nathalie Arthaud a assuré que les élections constituent "un moment où on doit réfléchir, prendre position, défendre des perspectives". 

"Mon meilleur score, ce sont des millions de gens dans la rue, en révolte. Ce n'est pas par les élections que l'émancipation arrive, mais par la lutte", a-t-elle poursuivi. L'occasion pour la candidate Lutte ouvrière d'assumer ses convictions. "Je suis communiste. Il faudrait que les grands moyens de production soient gérés de manière collective, par l'ensemble du monde du travail, par les consommateurs", a-t-elle affirmé.  

"Cette société ne marche que pour les plus riches", a-t-elle souligné, dénonçant une société "barbare" et "inhumaine". "Dans le monde réel, il y a des femmes et des hommes qui travaillent, qui triment dur, qui ont la peur au ventre", a-t-elle dépeint. "Les grands groupes capitalistes dominent et prennent leurs décisions en fonction de leurs profits, leurs dividendes et leurs cours boursiers. Ils ne respectent rien, ni les hommes, ni la nature", a-t-elle regretté.

Pour son quatrième scrutin aux Européennes, l'enseignante de 54 ans a répété qu'elle s'opposait à l'Europe des "capitalistes". "Nous sommes les seuls internationalistes dans cette campagne", a-t-elle lancé, avant de dénoncer un "retour du protectionnisme". Or, selon elle, "le protectionnisme n'est pas la fin de la guerre économique et commerciale, mais sa continuation, et même son aggravation". "Nous sommes pour les échanges internationaux, mais pas pour qu'ils soient dominés par des rapaces", a-t-elle ajouté. 

Marie Toussaint (Europe Ecologie-Les Verts)

En difficulté dans les sondages sur les intentions de vote, les écologistes "payent" un "Pacte vert mal fagoté", a estimé Marie Toussaint, tête de liste EELV pour les élections européennes. Les écologistes sont aussi en difficulté dans d'autres pays comme l'Allemagne et l'Italie. Marie Toussaint revient "cinq ans en arrière, quand il y a eu une immense vague verte écolo". En 2019, la liste Europe Ecologie-Les Verts (EELV), portée par Yannick Jadot, a remporté 13,47% des voix, devenant ainsi la première force de gauche aux européennes, loin devant La France insoumise (6,31%) et le PS (6,19%).

"On a arraché un Pacte vert" mais "le problème", c'est qu'il "n'était pas financé". "Il n'y avait pas de plan d'investissement pour accompagner la transformation des secteurs de l'automobile, l'énergie et de l'agriculture", a argumenté Marie Toussaint. Elle qu'il n'y ait "pas de volet social" alors que "la précarité ces dernières années a explosé". Or, poursuit-elle, "ceux-là même" qui n'ont pas fait "d'investissement", ni de "lutte contre la précarité", "pointent du doigt les écolos en disant que c'est leur faute. Le modèle agricole en est l'exemple parfait".

Elle affirme que les agriculteurs français et espagnols ont "raison" de bloquer des points de passage à la frontière, des Pyrénées-Orientales au Pays Basque. Ils réclament notamment une réglementation commune dans toute l'Union européenne sur la question des pesticides, mais aussi sur les prix de l'énergie, dont le gazole non-routier. "Je le dis : oui, harmonisons, mais harmonisons vers le haut" les normes environnementales, "de la même manière qu'il nous faut aujourd'hui harmoniser les salaires vers le haut". Pour la tête de liste EELV, "on a besoin, non pas de laisser tomber les normes sociales et environnementales, mais au contraire d'aller vers plus d'ambition et cela nécessite de l'accompagnement". Ainsi, la candidate plaide pour plan d'accompagnement à la transition écologique de "45 milliards d'euros par an au niveau européen pour acheter de nouveaux tracteurs, changer d'entrepôts, changer de mode d'élevage, se former".  

Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) 

Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, plaide pour une augmentation du budget européen. Selon lui, "l'Europe, en l'état actuel, a un budget extrêmement restreint". La première manière d'augmenter le budget européen, c'est "la capacité d'endettement mutuelle" qui a été "expérimentée pendant la pandémie", a-t-il expliqué. "Il faut le faire sur le fonds de défense parce qu'on a une urgence absolue qui est que nous avons laissé nos nations désarmées. Une des premières urgences, ce sera donc de créer un fonds de défense européen de 100 milliards qui sera financé par un emprunt mutuel."

L'eurodéputé Place publique propose également de "prendre l'argent là où il est". "Sur le continent européen, les multimillionnaires et les milliardaires payent, en proportion de leurs fortunes, moins d'impôts que les classes moyennes et les classes moyennes supérieures", a avancé Raphaël Glucksmann. "C'est scandaleux et c'est pour ça que nous portons dans notre projet un impôt sur les plus hauts patrimoines en Europe."

Jordan Bardella (Rassemblement national)

"L'agenda écologique qui a été choisi par la Commission européenne, il est non seulement irréaliste, il prend le risque de neutraliser la croissance", dénonce Jordan Bardella. De ce fait, l'eurodéputé RN a voté contre l'état d'urgence climatique et environnemental, contre le texte de restauration de la nature qui vise à enrayer le déclin de la biodiversité, notamment. Malgré tout, la tête de liste RN estime que l'écologie "fait partie" de ses "préoccupations". "Je pense que c'est l'un des grands enjeux de ma génération, le réchauffement climatique est devant nous. On sait qu'il y a des déclinaisons concrètes de ce réchauffement climatique dans la gestion de l'eau pour nos agriculteurs."

Selon Jordan Bardella, "la France fait partie des pays les plus propres au monde. Le choix que je fais, ce n'est pas d'alourdir de contraintes nos chefs d'entreprise, de mettre en place des normes et des surtranspositions [du droit européen] qui sont toujours plus contraignantes pour la croissance, mais de refaire de l'Europe un continent de producteurs et de faciliter la relocalisation de la production pour réduire l'empreinte carbone", martèle le président du Rassemblement national.

Dans le programme du RN, Jordan Bardella défend les ventes de voitures à moteur thermique, et s'est prononcé en faveur de la baisse des taxes sur les carburants. Selon lui, il n'y a pas de contradiction entre ses prises de position et son intérêt affiché pour l'écologie. "Je suis un fervent défenseur du nucléaire et si la France a l'un des taux d'émission les plus faibles au monde, c'est précisément grâce à cet atout historique qui a été financé grâce à l'impôt du contribuable", défend Jordan Bardella pour qui "la fin des moteurs thermiques va être un coup dur porté au pouvoir d'achat des classes populaires et des classes moyennes".

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