Européennes 2024 : immigration, économie, environnement… On vous résume les programmes des principaux candidats
Demandez le programme ! Dimanche 9 juin, les électeurs français sont appelés aux urnes pour choisir les 81 députés qu'ils enverront au Parlement européen. Chacune des 38 listes sur la ligne de départ – un record - propose sa vision de la politique de l'Union européenne (UE). Défense, futur de l'Union européenne, climat… Franceinfo a épluché les programmes des sept listes données au-dessus de 5% d'intentions de vote, seuil minimum pour envoyer des députés européens à Strasbourg.
Voici les propositions de ces formations, dans l'ordre publié au Journal officiel, sur cinq thèmes, qui correspondent aux prérogatives de l'UE et aux principales préoccupations des électeurs français .
Economie
Les règles du marché commun européen se décident en grande partie au Parlement européen. De nombreuses listes françaises appellent à davantage de protectionnisme au niveau national – ce que ne permettent pas les traités –, ou à défaut, au niveau européen. Les candidats formulent aussi des propositions concernant la fiscalité, le pouvoir d'achat ou encore le coût de l'énergie.
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La liste d'extrême droite, qui fustige "la bureaucratie et le centralisme bruxellois", appelle (PDF) à "baisser les factures d'électricité des Français en réduisant les taxes sur l'énergie". Elle défend l'instauration d'"une préférence européenne pour favoriser la production européenne", "une préférence nationale et communautaire dans l'emploi des fonds européens" ou encore "un moratoire sur les accords de libre-échange".
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Les insoumis reprennent des idées formulées de longue date par Jean-Luc Mélenchon. Ils veulent abroger les règles budgétaires européennes, qui limitent le déficit à 3% du PIB et la dette à 60% du PIB, et fixer à la Banque centrale européenne de nouveaux objectifs "comme la lutte contre les inégalités et le chômage et le financement de la bifurcation écologique". Ils proposent de taxer les superprofits et de créer "un impôt universel sur les entreprises et sur les revenus des particuliers dans les paradis fiscaux pour lutter contre l'évasion fiscale".
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Le RN veut permettre "la priorité nationale" dans les marchés publics, ou du moins "la priorité européenne". Il propose un moratoire pour geler la négociation de nouveaux accords de libre-échange par l'UE et une réforme du système des travailleurs détachés. Le parti de Marine Le Pen veut aussi baisser la contribution française au budget de l'UE. Il est toutefois favorable à "la coopération industrielle" pour "de grands projets d'avenir" comme l'intelligence artificielle.
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La liste écologiste veut que la politique économique de l'UE vise "la pleine santé des personnes et de la planète" plutôt que la croissance. Pour ce faire, elle veut investir 260 milliards d'euros par an dans "la transition écologique et sociale". Elle souhaite créer un "impôt climatique sur la fortune" (ISF) européen, taxer les "superprofits" et les "transactions financières spéculatives". En revanche, elle compte "baisser la TVA sur les produits verts". Favorable à la relocalisation des "industries vertes", elle rejette les accords de libre-échange.
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Le camp présidentiel veut que l'UE investisse 1 000 milliards d'euros dans l'écologie, la sécurité et la technologie, via un emprunt. Les macronistes souhaitent instaurer une "préférence locale" au sein des marchés publics européens. La liste menée par Valérie Hayer plaide aussi pour "un bouclier commercial européen" avec "des droits de douane automatiques et massifs" réciproques et des "règles miroirs" pour les importations. Elle rejette tout accord commercial avec les pays moins-disants en matière d'écologie et propose aussi "une taxation minimale des plus grands patrimoines au sein du G20".
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Le parti de droite veut "inscrire dans le droit de l'UE un principe de non-régression économique et un principe d'innovation", mais aussi "lever l'interdiction des aides d'Etat pour les secteurs stratégiques" et "investir massivement dans l'intelligence artificielle". Les candidats LR demandent aussi "un plan 'Made in Europe 2030' pour relocaliser la production en Europe et réindustrialiser notre continent" et "ne pas signer de nouveaux accords de libre-échange qui soient contraires à nos intérêts".
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Les socialistes promeuvent une Europe sociale "avec de nouveaux droits pour les travailleurs". Ils défendent "une stratégie du 'Fabriqué en Europe'" pour favoriser l'industrie du continent et "l'émergence de champions", l'adoption d'"une loi 'acheter européen'" et le refus de tout nouvel accord de libre-échange. Ils proposent aussi une "imposition minimale de 2% sur le patrimoine des centi-millionnaires et des milliardaires" et une hausse de "la taxation des multinationales de 15% à 25%".
Immigration
L'UE a légiféré en avril en adoptant le pacte sur la migration et l'asile, voté par le camp macroniste, mais critiqué par les oppositions. Cette vaste réforme, dans un contexte où le sujet de l’immigration a largement polarisé la campagne des européennes, prévoit notamment un examen accéléré des demandes d'asile, grâce à un système de "filtrage" obligatoire à proximité des frontières extérieures, avant l'entrée d'un migrant dans l'UE.
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La liste conduite par Marion Maréchal consacre, sans surprise, une large part de ses propositions (en PDF) à ce sujet. Reconquête revendique la souveraineté de chaque Etat dans ce domaine, veut "rétablir les frontières nationales" afin d'"interdire la libre-circulation aux extra-Européens dans l'espace Schengen". Elle entend également "abolir" le pacte migratoire de l’UE, pour durcir le système d'asile et "faciliter les procédures d'expulsion", quitter la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) et "supprimer la directive européenne sur le regroupement familial".
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LFI veut "lutter contre l'exil forcé et organiser un accueil coordonné digne", mais aussi "créer un statut de détresse environnementale couvrant tout type de catastrophe ayant entraîné une migration forcée". La liste de gauche radicale veut également abroger le pacte sur la migration et l’asile, et remplacer Frontex (l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) par "une agence européenne civile de sauvetage en mer".
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L'immigration occupe, comme chez Reconquête, une large place dans le programme de la liste RN. Le patron du parti et tête de liste pour les européennes veut "contrôler les frontières nationales", "restreindre la libre-circulation de l'espace Schengen aux seuls ressortissants des pays membres", "supprimer les subventions publiques aux ONG pro-migrants et lutter contre les trafics". Le parti d’extrême droite veut également que les demandes d'asile soient gérées dans les pays d'origine des demandeurs. Le RN réclame enfin "un référendum en France pour réaffirmer la primauté de la Constitution française", une proposition qui n'a pas trait aux prérogatives de l'UE.
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Les écologistes, très critiques à l'égard du pacte sur la migration et l’asile, qu'ils veulent renégocier pour "garantir la solidarité d'accueil entre les Etats membres", souhaitent (en PDF) "construire un système d'asile qui respecte pleinement la Convention de Genève, notamment le principe de non-refoulement". Ils veulent également que l'UE soit responsable du sauvetage en mer, "obliger l'identification des défunt·e·s anonymes" et "ajouter le climat et l'environnement dans les critères conduisant à l'octroi du statut de réfugié·e".
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Le camp présidentiel, qui a voté le pacte sur la migration et l’asile, veut "accroître le nombre de garde-frontières et garde-côtes européens jusqu'à 30 000 pour appuyer les Etats membres dans les contrôles et expulsions". Il souhaite aussi nouer des accords avec les pays d'origine pour un retour des migrants en situation irrégulière. Les macronistes veulent également "octroyer 100 000 visas prioritaires au sein de l'Europe dans les métiers en tension et pour les talents étrangers".
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La liste LR consacre une large part de son programme à "la maîtrise des frontières extérieures". Elle veut (en PDF) d’une part redéployer "des fonds européens inutiles vers la construction d'infrastructures physiques à l'Est (murs, fossés, caméras, intelligence artificielle)" et, d’autre part, déployer des "forces maritimes en Méditerranée" contre l'immigration illégale. Le parti de droite souhaite aussi "transférer la gestion des demandes d'asile dans des centres d'accueil fermés situés aux frontières extérieures de l'UE" et fixer "des objectifs chiffrés de réduction des franchissements irréguliers" de ces frontières.
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Les socialistes défendent (en PDF) une "Europe de l'hospitalité" et proposent d'harmoniser les procédures d'asile, de relancer les opérations de sauvetage en Méditerranée, de mettre fin "à l'externalisation de nos politiques migratoires" et de créer "des voies légales et sécurisées de migration". Ils veulent aussi, comme les autres listes de gauche, "un cadre juridique permettant de prendre en compte le climat dans l'octroi du statut de réfugié".
Environnement
Les politiques liées à l'environnement et au climat se jouent en grande partie au niveau européen. Durant le précédent mandat du Parlement, l'UE s'est dotée d'un pacte vert, avec pour objectif la neutralité carbone d'ici 2050. Elle a mis en place une série de mesures, dont l'interdiction contestée de la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035.
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Opposé aux mesures climatiques, le parti d'Eric Zemmour veut (en PDF) abroger le pacte vert européen, revenir sur l'interdiction des véhicules thermiques neufs d'ici 2035 et "supprimer la directive imposant près de 45% de renouvelable dans la production énergétique européenne". La liste de Marion Maréchal veut supprimer tous les financements de l'éolien et "bâtir un plan européen de relance" du nucléaire. Pour "défendre le modèle français" agricole, Reconquête veut remplacer "l'objectif de verdissement de la PAC [la politique agricole commune] par un objectif de souveraineté alimentaire" et annuler les interdictions de pesticides.
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Les insoumis veulent instaurer une "planification écologique", défendue par Jean-Luc Mélenchon en 2022, au niveau européen. La liste de Manon Aubry souhaite "sortir du marché carbone européen" et vise la neutralité pour 2040 grâce à une énergie "100% renouvelable". LFI souhaite également "garantir des prix rémunérateurs aux agriculteurs et encadrer les marges de l'industrie agroalimentaire" et demande une nouvelle politique agricole commune (PAC). LFI entend enfin "porter au niveau international la reconnaissance de l'écocide" et renforcer les règles sur la biodiversité.
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La liste de Jordan Bardella se prononce contre "l'écologie punitive" du pacte vert européen, tout en affirmant que l'UE doit "prendre sa part" dans la décarbonation. Comme Reconquête, le RN veut abroger l'interdiction de vente de voitures thermiques neuves en 2035, mais aussi assouplir "les obligations européennes de rénovation énergétique des bâtiments". Le parti d’extrême droite veut sortir du marché de l'énergie européen, investir dans les "technologies d'avenir" comme "le nucléaire de nouvelle génération", mais se positionne contre le déploiement d'éoliennes et de panneaux solaires.
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Les écologistes veulent aller plus loin que le pacte vert européen et visent une "Europe 100% renouvelable d'ici 2040". Ils souhaitent faire "adopter un traité environnemental européen" pour instaurer l'obligation de "protection du climat" et reconnaître le crime d'écocide. Ils proposent "un fonds de souveraineté écologique" pour financer la transition et prendre le contrôle des "six entreprises pétro-gazières européennes les plus polluantes". La liste verte prône aussi un nouveau "pacte agricole" pour garantir "un revenu digne" aux agriculteurs et aux pêcheurs et favoriser le bio.
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En phase avec les objectifs du pacte vert, Renaissance veut sortir des énergies fossiles "avant 2050" et en finir avec le gaz russe "en 2025". Renaissance veut mettre en place une "stratégie européenne" comprenant les énergies renouvelables, tout en triplant les capacités nucléaires de l'UE. La liste de Valérie Hayer propose un "pacte bleu" pour protéger les espaces marins et mettre fin aux microplastiques. Sur l'agriculture, elle veut "diviser par deux les pesticides d'ici 2030", "transformer et simplifier la PAC" et mettre en place un plan Egalim européen.
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Le parti de droite prône "une écologie des résultats et non de la décroissance". LR revendique "un principe de liberté technologique pour atteindre les objectifs environnementaux", tout en promettant de revenir "sur l'interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035". Concernant l'énergie, LR veut financer "un grand programme de construction de centrales nucléaires" et développer le stockage du carbone. Sur l'agriculture, François-Xavier Bellamy veut augmenter le budget de la PAC sans modifier son fonctionnement.
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La liste socialiste veut faire émerger une "puissance écologique européenne" grâce à "une agence de la planification écologique européenne". La liste conduite par Raphaël Glucksmann espère "atteindre 75% d'énergies renouvelables dans la consommation finale à l'horizon 2040" tout en conservant une part de nucléaire. Le PS s'engage à protéger "la biodiversité en rendant les sanctions contre les crimes d'écocide réellement dissuasives". Sur l'agriculture, la liste veut remplacer la PAC par une politique agricole et alimentaire commune (PAAC), en remplaçant les aides à l'hectare par des aides à l'emploi et la transition biologique.
Défense
La construction d'une défense européenne s'est invitée dans l'agenda des 27 Etats membres depuis la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie en février 2022. Si tous les partis affichent publiquement leur soutien à Kiev face à Moscou, ils divergent toutefois sur la question d'une défense européenne commune.
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Le parti d'Eric Zemmour balaie l'idée d'une défense commune. Lors d'un débat sur LCI le 21 mai, Marion Maréchal a plaidé pour "le renforcement d'une armée française dont on ne délègue ni le commandement ni les effectifs ni le matériel à une soi-disant armée européenne". Dans son programme, Reconquête veut par ailleurs "rendre impossible le financement des achats d'équipements militaires et d'industrie de défense non-européens par des fonds européens".
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La liste de gauche radicale rejette "une Europe de la défense arrimée à l'Otan", qu'elle voit comme "une extension des intérêts géopolitiques des Etats-Unis". Les soutiens de Manon Aubry entendent ainsi "pérenniser la clause de défense mutuelle entre les Etats membres de l'UE comme fondement et cadre de la mise en œuvre de la défense collective de l'UE plutôt que celui de l'Otan" mais aussi "maintenir le caractère national de la dissuasion nucléaire française".
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Le parti d'extrême droite défend l'idée de la souveraineté de chaque Etat sur ce sujet et assure qu'il faut "identifier et réduire les dépendances capacitaires européennes", "favoriser et privilégier l'acquisition d'équipements et d'armements européens" mais aussi "soutenir une préférence européenne dans la production d'armement sur le sol européen".
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Les Ecologistes proposent de créer "un poste de commissaire à la défense au sein de la prochaine Commission européenne", mais aussi de "soutenir la mise en place d'achats en commun des principaux systèmes d'armement". Ils soulignent vouloir "produire des armes en Europe, pour ne pas s'exposer à de nouvelles dépendances toxiques".
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Le camp présidentiel défend vigoureusement une défense commune qui passe par "le réarmement de l'Europe". Les macronistes souhaitent "investir 100 milliards d'euros et mobiliser la Banque européenne d'investissement". Ils proposent aussi d'"instaurer une force de réaction rapide européenne pour des missions d'urgence, l'évacuation de ressortissants ou encore la protection de nos routes maritimes".
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Pour "réarmer l'Europe", le parti de droite ne veut "pas créer une armée européenne" mais développer une "industrie européenne de défense", selon François-Xavier Bellamy, sur BFMTV, le 27 mai. Les Républicains veulent "imposer à chaque Etat membre de consacrer chaque année au moins 3% de son PIB à la défense et consolider l'Otan", et même "créer un véritable 'pilier européen' de l'Otan".
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Les socialistes veulent eux aussi "réarmer" le continent européen et proposent la création "d'un fonds européen de défense de 100 milliards d'euros, financé par un emprunt commun, pour investir dans nos industries de défense et renforcer nos capacités de production". Ils défendent aussi "un 'Buy European Act' de l'armement pour que les investissements européens bénéficient aux industries européennes".
Futur de l'UE
La campagne donne l'occasion aux partis d'afficher leur vision de l'Union européenne et de son avenir. Certains proposent de modifier les traités pour renforcer la démocratie européenne et le rôle du Parlement. D'autres s'opposent à une future adhésion de l'Ukraine, officiellement candidate depuis décembre 2023.
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Profondément eurosceptique, le parti d'Eric Zemmour refuse "tout nouvel élargissement de l'Union européenne" et entend modifier en profondeur le fonctionnement actuel de l'UE afin de "réaffirmer" la "souveraineté" de la France et "bâtir l'Europe des coopérations". Il propose ainsi de remplacer la Commission par un secrétariat, de "sanctuariser la primauté du droit national sur le droit européen" et d'"engager une refonte des traités européens".
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Très critiques vis-à-vis de l'UE, les soutiens de Jean-Luc Mélenchon veulent réviser les traités européens et les faire ratifier par référendum. Cette révision servirait à renforcer le rôle du Parlement européen, mais aussi à refonder le cadre de gouvernance économique et à abandonner les règles d'austérité. Manon Aubry et ses colistiers proposent aussi d'instaurer "la transparence" à plusieurs niveaux, sur les votes mais aussi les négociations qui se jouent en coulisses. Enfin, ils s'opposent à une adhésion de l'Ukraine à l'UE.
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Pro-européenne, la liste menée par Marie Toussaint veut faire de l'UE "une démocratie fédérale". Elle entend renforcer le rôle du Parlement, abroger le droit de veto des Etats au Conseil européen et transformer la Commission en "véritable gouvernement". Les écologistes proposent de créer "une assemblée constituante" pour modifier les traités et transférer plus de compétences à l'UE. Le parti défend aussi la mise en place de listes transnationales lors des européennes. Favorable à l'adhésion de l'Ukraine, elle souhaite préparer l'UE à un nouvel élargissement.
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Le RN s'oppose à un nouvel élargissement de l'UE, estimant que cela "ruinerait notre agriculture et exercerait une pression à la baisse sur le salaire des Français". Le parti d'extrême droite a abandonné ses propositions pour sortir de l'euro et de l'UE. Il entend désormais modifier les règles actuelles qui régissent l'UE, en consacrant "la supériorité de la Constitution française sur les normes et juridictions européennes" et en garantissant un droit de veto aux Etats. Le RN souhaite que le pouvoir de proposer des textes législatifs soit réservé aux Etats, et non plus à la Commission européenne.
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Très favorable à la construction européenne, le parti macroniste veut "rendre les institutions plus efficaces et démocratiques". La liste de Valérie Hayer veut ainsi mettre fin à la règle de l'unanimité au Conseil européen sur les questions d'Etat de droit et de fiscalité, mais aussi proposer "un droit simplifié pour les initiatives citoyennes" et permettre aux eurodéputés de proposer des lois, ce qui est pour l'heure impossible. Enfin, Renaissance veut "instaurer des listes transnationales" lors des élections européennes.
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Ambivalente sur la poursuite de la construction européenne, la liste LR ne souhaite pas modifier les traités, mais entend "faire respecter la répartition des compétences" entre l'UE et les Etats membres. De manière générale, le parti de droite veut réduire l'influence de l'UE sur un certain nombre de sujets et propose que les "pouvoirs des parlements nationaux soient renforcés pour contrôler l'action de la Commission européenne". Quant à l'Ukraine, LR préfère apporter "un soutien massif à Kiev" plutôt que de "promettre un nouvel élargissement" de l'UE.
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Traditionnellement pro-européens, les socialistes se donnent l'objectif d'"achever la réunification du continent européen" et se prononcent résolument pour "l'élargissement" aux "pays candidats" qui, selon eux, est "une nécessité". Ils proposent comme première étape d'associer les pays candidats "aux grandes politiques européennes". Raphaël Glucksmann et ses colistiers veulent aussi faire de 2030 l'année du "grand traité de réunification du continent européen qui sera aussi un traité d'approfondissement, d'avancée fédérale et de démocratisation de l'Union européenne".
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