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#MonEnvoyéSpécial : "Lindon, l'intranquille"

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

C’est un comédien aux mille visages. Vincent Lindon, qui vient de remporter le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes, est devenu en quelques années l’un des acteurs majeurs du cinéma français. Portrait d’un homme qui revendique la colère comme moteur. Retrouvez, à la fin de l'émission, les réponses de Guilaine Chenu et Françoise Joly à vos commentaires sur notre page Facebook et Twitter @EnvoyeSpecial.

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Vincent Lindon le dit lui-même, c’est seulement lorsque la caméra se met à tourner qu’il se débarrasse de ses tics et du trac. Car derrière l’acteur qui a joué près de 60 personnages se cache un homme pétri de doutes, imprégné d’un élan bien à lui, mais rongé par la nostalgie. Vous avez choisi de voir son portrait, signé Anouk Burel, pour ce nouveau numéro de #MonEnvoyéSpécial.

Cinq fois nominé aux Césars mais jamais vainqueur, Vincent Lindon a enfin été récompensé du prix d’interprétation masculine lors de la dernière édition du Festival de Cannes, qui s’est clôturée dimanche 24 mai. Il est à l’affiche du film La Loi du marché, réalisé par Stéphane Brizé, qui a déjà conquis le public : en deux semaines d’exploitation, 500 000 entrées ont été enregistrées. Lindon y incarne un vigile dans un supermarché, contraint par ses supérieurs d’espionner ses collègues.

Un rêveur éveillé

Populaire et sollicité par de nombreux réalisateurs, Vincent Lindon ne considère pourtant pas le cinéma comme sa vocation. À Étretat, en Normandie, nous avons foulé les chemins de son enfance et rencontré ses plus vieux amis. Tous décrivent un garçon très simple, malgré son héritage familial. Vincent Lindon a en effet grandi dans une vaste maison bourgeoise, élevé par ses grands-parents et des nourrices, car ses parents travaillaient trop. Les yeux brillant de larmes, il regrette aujourd’hui cette enfance privilégiée : “Je suis nostalgique à mort [...]. J’aime bien regarder derrière moi.

L’homme a rapidement rompu avec son milieu d’origine. À l’écran, il a tour à tour incarné un policier, un camionneur, un professeur ou encore un maître-nageur. Attablé dans un café, il mime devant nous trois manières de tenir ses couverts qui correspondent, selon lui, à trois classes sociales différentes. Vincent Lindon est en éveil permanent. Il observe sans cesse les gestes de ceux qui l’entourent, sans doute pour mieux les reproduire. Habitué des histoires d’amour et des drames sociaux, il n’a qu’un désir pour ses films : “Ce qui me fait rêver, c’est de servir à quelque chose. Un passage sur Terre doit servir à quelque chose.”

Retrouvez, à la fin de l’émission, les réponses de Guilaine Chenu et Françoise Joly à vos commentaires sur Vincent Lindon, postés sur notre page Facebook et sur Twitter @EnvoyeSpecial. Et n’oubliez pas : c'est vous qui prenez les commandes dans #MonEnvoyéSpécial ! Votez dès maintenant pour choisir le reportage que vous voulez voir samedi 13 juin, puis, via le hashtag #MonEnvoyeSpecial, posez-nous des questions sur le sujet que vous avez choisi. Nous avons hâte de vous lire !

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