Départementales : on vous a parlé d'eux, voici leurs résultats au second tour
Le candidat PS qui chantait contre le FN, le challenger frontiste de Yann Bompard dans le Vaucluse... Nous avions évoqué leurs campagnes singulières. Voici leurs résultats.
Des candidats UMP divisés sur leur stratégie face au Front national. Une famille présentant six candidats sous les couleurs du FN en Haute-Loire. Des candidats PS mal placés au soir du premier tour, qui en voulaient au gouvernement. Francetv info a rencontré de nombreux candidats tout au long de ces élections départementales. Voici un point sur leurs résultats du second tour.
Les candidats UMP de l'Aisne n'ont pas tous réussi à faire battre le FN
Ces résultats ne plaident pas en faveur du front républicain : dans l'entre-deux-tours, francetv info avait rencontré deux binômes de l'Aisne, arrivés troisièmes dans leurs cantons respectifs, et divisés sur la meilleure stratégie pour faire battre le FN. Dans le canton de Guise, où la droite s'est retirée sans donner de consigne de vote, le Front national l'a emporté, améliorant son score de près de 10 points. Mais dans le canton voisin de Ribemont, les deux candidats de l'UMP se sont maintenus, estimant que leurs électeurs voteraient en grande partie pour le FN en cas de retrait : une stratégie semble-t-il payante puisque, dans ce canton, le PS a comblé son retard pour l'emporter face au binôme d'extrême droite. Et le FN n'a pas remporté le département.
Les socialistes du Nord n'ont pas tout perdu
Dans le Nord, au lendemain du premier tour, deux binômes PS, largement distancés par le FN, témoignaient de la difficulté de faire campagne sous cette étiquette. Mais au second tour, à Sin-le-Noble, Frédéric Delannoy et Josyane Bridoux, qui avaient plus de 13 points de retard, ont fortement bénéficié du report de voix. Ils l'ont emporté avec 51,5% des suffrages, dimanche.
Au Cateau-Cambrésis, Valérie Lheureux et Laurent Coulon, arrivés troisièmes, ont longuement hésité à maintenir leur candidature. Ils se sont finalement retirés au dernier moment pour faire barrage au Front national. Mais comme ils avaient déjà déposé officiellement leur candidature, un certain nombre d'électeurs ont quand même pu voter pour eux (11,09%). Une anomalie qui n'a pas perturbé la victoire du candidat de l'Union de la droite devant l'UMP.
Dans le Vaucluse, le FN ne déloge pas le fils Bompard
Au premier tour, le FN avait crée la surprise à Orange, arrivant devant le binôme de Yann Bompard, candidat de la Ligue du Sud, le parti d'extrême droite local fondé par son père, le maire d'Orange et ex-frontiste Jacques Bompard. La ville sera restée divisée jusqu'au bout, puisque le fils du baron local l'a finalement emporté dimanche, mais avec seulement 6 voix d'avance. A Bollène, la ville voisine, sa mère Marie-Claude Bompard a nettement battu la gauche : le FN, arrivé 3e, s'était désisté en faveur de Claude Bompard.
Le lipdub du candidat de gauche ne suffit pas face au FN
Au lendemain du premier tour, le maire de Lesparre-Médoc (Gironde), Bernard Guiraud, s'est lâché sur Facebook, dans une vidéo où il reprenait, en playback, des tubes de Starmania ou encore La reine des neiges : un appel aux jeunes qui "n'étaient pas beaucoup allés voter", expliquait-il à Sud Ouest. Et le maire de Lesparre-Médoc a failli réussir son pari : l'écart, de plus de 2 300 voix au premier tour, s'est réduit à moins de 150 voix dimanche. Mais le FN a tout de même remporté le canton, le seul de la moitié ouest de la France à être tombé dans l'escarcelle du parti d'extrême droite.
Les candidats FN qui avaient fait polémique ont été battus
Après le premier tour, nous avions pris des nouvelles des candidats FN qui s'étaient fait remarquer par leurs dérapages, constatant que cinq d'entre eux seraient présents au second tour. Mais, dimanche, le candidat de Colmar (Haut-Rhin) qui se disait "pas compétent", la candidate de Saint-Avold (Moselle) accusée d'être nostalgique du nazisme, et ceux de Narbonne-2 (Aude), Narbonne-3 et Pamiers (Ariège), qui avaient tenu des propos virulents contre les Arabes ou les musulmans, ont tous perdu.
Aucun conseiller pour la famille frontiste de Haute-Loire
Ils étaient six membres de la famille Cardaire à se présenter sous les couleurs du parti de Marine Le Pen dans quatre cantons du même département, et trois d'entre eux étaient toujours présents au second tour. Christine et Gabriel Jacques, la mère et le fils, ont été largement battus par l'Union de la droite, ne récoltant que 23,5% des voix. Même issue pour la fille, Alison, pourtant mieux placée après le premier tour. Tant pis pour la photo de famille au conseil départemental.
Après sa fille écolo, le père FN perd à son tour
Philippe Chapron, candidat du FN dans le Calvados, avait eu plus de succès dans les urnes, dimanche 22 mars, que sa fille, Laure, qui portait les couleurs d'EELV, du PCF et de Nouvelle donne, et n'avait pas passé le premier tour. Mais dans le canton de Trévières, le binôme du père s'est finalement incliné face à la droite.
Manche : des candidats FN qualifiés par erreur, mais battus
Dans le canton d'Equeurdreville-Hainneville (Manche), un imbroglio a propulsé le Front national au second tour : les places du binôme FN et celui du binôme UMP ont été inversés, à cause d'une erreur sur le nombre de voix dans les résultats proclamés officiellement. Une deuxième chance inespérée qui n'a pas souri au FN, qui n'a gagné qu'une trentaine de voix entre les deux tours et a été balayé par le PS.
Une victoire et un K.-O. pour les candidats PS agressés alors qu'ils faisaient campagne
Fortunes diverses, dimanche, pour Pascal Terrasse et Jean-Michel Toulouze, ces deux candidats socialistes qui avaient été agressés alors qu'ils faisaient campagne. Terrasse, qui est aussi député PS de l'Ardèche, l'a emporté face au FN avec un peu plus de 60% des voix. A Metz (Moselle), Jean-Michel Toulouze a, lui, perdu son siège de conseiller général face au binôme Union de la droite.
Le soutien d'un ex-député-maire UMP ne suffit pas au FN dans la Somme
"Bravo pour ton score du 1er tour" : dans la Somme, le courrier adressé par l'ancien député et maire UMP d'Abbeville, Joël Hart, à une candidate FN du canton de Rue avait provoqué la fureur de la droite locale. Mais ce soutien inattendu n'a pas empêché la défaite du binôme frontiste.
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