Fusillades aux Etats-Unis

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Aux Etats-Unis, du matériel scolaire à l'épreuve des balles pour protéger les élèves en cas de fusillade dans les écoles

La question des armes à feu reste très présente aux Etats-Unis, en pleine campagne pour l'élection présidentielle. Kamala Harris a reconnu récemment qu’elle avait un pistolet, et qu’elle s’en servirait si quelqu’un rentrait chez elle. Les fusillades sont quasi quotidiennes, et des industriels proposent désormais des protections pour les enfants.

Diffusé le 19/10

D'après les recensements de l'ONG Gun Violence Archive, les Etats-Unis ont été le théâtre de 251 fusillades de masse depuis le début de l'année 2019. L'ONG qualifie de fusillade de masse tout incident armé au cours duquel quatre personnes au moins sont touchées par balles.
A chaque bain de sang, les Américains se divisent sur les explications du nombre record de fusillades dans leur pays, certains avançant des raisons alternatives à la présence écrasante des armes à feu.

Le droit au port d'armes est inscrit dans la Constitution américaine et un tiers des adultes déclarent posséder au moins une arme à feu.

Toute sorte d'armes s'achètent facilement, du fusil d'assaut au pistolet rose pour petite fille. Au niveau fédéral, il n'y a aucune règle pour les ventes entre particuliers, qui représentent environ un tiers des transactions. En magasin, le vendeur doit vérifier le casier criminel de l'acheteur avant de lui remettre son arme. Certaines condamnations, notamment pour violences, bloquent la transaction.
de nombreuses voix émergent pour demander des contrôles renforcés et l'interdiction des armes les plus meurtrières, mais le puissant lobby des armes, National Riffle Association (NRA), s'y est toujours opposé.

Compte-tenu de son influence sur la classe politique, très peu de mesures concrètes ont été adoptées, à l'exception d'une interdiction en 2018 des "bump stocks", un dispositif permettant de tirer en rafale et utilisé par l'auteur de la tuerie de Las Vegas (58 morts) en 2017.

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a adopté en début d'année une loi rendant les contrôles des antécédents obligatoires dans toutes les transactions. Mais le Sénat aux mains des républicains refuse pour l'instant de s'en saisir.