Changement d'heure

En septembre 2018, la Commission européenne a proposé une nouvelle directive qui mettrait fin à au changement d'heure bisannuel, impliquant d'avancer sa montre d'une heure en mars et de la reculer d'une heure en octobre, et qui permettrait désormais aux États membres de choisir leur fuseau horaire.

La Commission des Affaires européennes de l'Assemblée a lancé du 4 février au 3 mars une consultation sous la forme d'un questionnaire en ligne. Son résultat, qui sera transmis aux institutions européennes, n'aura pas de valeur contraignante.

Lors d'une consultation lancée par la Commission européenne à l'été 2018, 56% des votants des pays Européens, dont la France à 52%, étaient favorables à conserver l'heure d'été contre 36% pour l'heure d'hiver. Les répondants du Portugal, Chypre et de la Pologne avaient une préférence pour l'heure d'été, la Finlande, le Danemark et les Pays-Bas pour l'heure d'hiver.

Autre chiffre provisoire, plus de 80% des consultés seraient favorables à la fin du changement d'heure, presque autant que les 84% d'Européens favorables à son abolition lors de la consultation de la Commission européenne.

Instauré initialement pour réaliser des économies d'énergie, le changement d'heure en été et en hiver dans l'UE - en vigueur en France depuis 1976 - suscite de vives oppositions depuis des années. Ses détracteurs invoquent des effets négatifs sur le sommeil et la santé ou sur les accidents de la route, ainsi que l'absence de réelles économies d'énergie.

Dans un communiqué datant du 15 février, l'Association contre l'heure d'été double, pour la réduction des avancements de l'heure légale (Ached), a formulé des "doutes" sur la consultation de la commission des Affaires européennes, notamment sur "la pertinence et la justesse" des informations apportées et des questions soumises.