Emeutes en Nouvelle-Calédonie

De violentes émeutes ont lieu en Nouvelle-Calédonie depuis le 14 mai, en marge de l'adoption à l'Assemblée nationale d'un projet de réforme constitutionnelle qui vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales. Les violences ont fait quatre morts, dont un gendarme mobile. Un deuxième gendarme a été tué jeudi 16 mai, à la suite d'un "tir accidentel". Les événements ont plongé le territoire français du Pacifique sud dans une crise politique et sécuritaire. L'état d'urgence a été décrété le 15 mai, et l'armée appelée à intervenir pour sécuriser les ports et l'aéroport. Un couvre-feu a été mis en place dans l'agglomération de Nouméa. Il est renouvelé au jour le jour et court du soir à 18 heures, jusqu'au lendemain 6h. Le Premier ministre Gabriel Attal a également annoncé l'interdiction du réseau social Tik Tok, utilisé par les émeutiers. Le texte à l'origine des tensions devra encore être voté par les parlementaires qui doivent se réunir avant "fin juin" en Congrès à Versailles, sauf si un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes intervient auparavant, a fait savoir Emmanuel Macron. Les partisans de l'indépendance estiment que ce dégel du corps électoral risque de réduire leur poids électoral et marginaliser "encore plus le peuple autochtone kanak".