Les soignants sont en colère. Entamée mi-mars dans un hôpital parisien, la grève des services d'urgence a essaimé dans des dizaines d'établissements partout en France - 80 d'après le collectif Inter-Urgences, "une cinquantaine" selon le gouvernement.
Au départ, il y a eu l'agression de trop, qui a poussé les infirmiers et les aides-soignants de Saint-Antoine (Paris) à se mobiliser. L'initiative a fait tache d'huile.
Le mouvement, soutenu et encadré par les principaux syndicats hospitaliers (CGT, SUD, FO), s'est cristallisé autour des revendications sur l'augmentation des salaires et des effectifs.
Un nouveau palier a été franchi début juin, avec une recrudescence d'arrêts maladie chez les soignants. Une manifestation est prévue jeudi 6 juin à Paris, en plein congrès des urgentistes, où la ministre Agnès Buzyn n'a pas encore confirmé sa venue.