Jean-Luc Mélenchon a au moins un point commun avec Marine Le Pen. Lui aussi se présente à l'élection présidentielle pour la troisième fois. A 70 ans, le patron de La France insoumise est parti dans la course très tôt en annonçant sa candidature dès novembre 2020 sur TF1. "Nous avons les moyens d'innover, de faire différemment, d'abolir la monarchie présidentielle (...) Je suis un pôle de stabilité", avait-il déclaré.
Abonné à la quatrième place. Le tribun devra faire mieux que la quatrième place à laquelle il semble abonné. En 2012, il est le candidat du Front de gauche, coalition qui réunit le Parti de gauche qu'il a fondé et le Parti communiste français. Il termine ainsi quatrième avec 11% des voix, derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. Cinq ans plus tard, rebelote, mais la bannière est cette fois différente. Jean-Luc Mélenchon concourt avec l'étiquette de La France insoumise, mouvement qu'il a créé en 2016. Il termine encore à la quatrième place, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon, mais avec un score bien plus élevé, 19%. "A 600 000 voix près, nous aurions été présents au second tour", répète alors l'ex-candidat. Il parvient néanmoins, dans la foulée de la présidentielle, à créer un groupe LFI à l'Assemblée nationale, dont il sera le président jusqu'en 2021 en se faisant élire dans les Bouches-du-Rhône.
Un ancien du PS. Avant de faire cavalier seul, Jean-Luc Mélenchon a longtemps été membre du PS, de 1976 à 2008. Il exercera plusieurs mandats sous l'étiquette du PS avant d'être nommé ministre délégué à l'Enseignement professionnel du gouvernement Jospin. En 2008, il quitte le PS pour fonder son propre mouvement politique en promettant "une autre voix à gauche". A défaut d'avoir (pour le moment) décroché la magistrature suprême, Jean-Luc Mélenchon peut au moins se targuer d'avoir su faire fructifier cette "autre voix".
La VIe République au cœur de son programme. Jean-Luc Mélenchon mise sur le programme de l'Avenir en commun, axé sur la justice sociale, fiscale et écologique. Comme d'autres à gauche, il propose la hausse du smic et la sortie du nucléaire. Il veut aussi un plan massif d'investissement dans la transition écologique et renforcer la taxation des plus riches. Enfin, et c'est une proposition de longue date, il rêve de mettre en place une VIe République.