Assassinat de Samuel Paty

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Procès des attentats de janvier 2015 : "Il y avait une attente très forte", se souvient l'ancien juge Régis de Jorna (nouvelle fenêtre)

Qualifié d'historique, le procès des attentats de janvier 2015 a été le premier des grands procès terroristes qu'a connu la France ces dernières années. Retour sur ces trois mois d'audience avec l'ancien juge Régis de Jorna. Les quatorze accusés ont tous été reconnus coupables malgré l'absence de certains comme Hayat Boumeddiene, la compagne d'un des terroristes. Elle serait toujours vivante.

Diffusé le 08/01

Un professeur de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a été sauvagement tué, vendredi 16 octobre 2020. Samuel Paty, 47 ans, a été retrouvé décapité dans la rue, aux abords du collège du Bois-d'Aulne dans lequel il exerçait.

Quelques jours avant les faits, le professeur d'histoire-géographie avait montré à des élèves de 4e des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo, provoquant la colère d'un père d'élève. Celui-ci a alors posté sur les réseaux sociaux des vidéos appelant à la démission ou au renvoi de l'enseignant et avait porté plainte

L'auteur de l'assassinat a été abattu par la police à Eragny (Val d'Oise). Abdoullakh Anzorov, né en 2002 à Moscou, est un jeune homme d'origine tchétchène, inconnu des services antiterroristes. Habitant à Evreux, il s'est fait conduire ce jour-là à Conflans-Sainte-Honorine après avoir découvert la polémique qui agitait le collège sur les réseaux sociaux. L'enquête a montré sa radicalisation dans les mois qui ont précédé. 

Sept personnes, dont deux mineurs, ont été mises en examen dans ce dossier, pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes". Les deux collégiens concernés sont soupçonnés d'avoir passé du temps avec le terroriste et de l'avoir aidé à identifier l'enseignant, contre de l'argent. 

Un hommage national a été rendu à Samuel Paty, le mercredi 21 octobre, à la Sorbonne, en présence du président de la République et de nombreuses personnalités politiques. Des centaines d'anonymes y ont participé

Dans la semaine qui a suivi les faits, le gouvernement a affiché dans les médias sa détermination à lutter contre le terrorisme islamisteFermeture de mosquée, dissolution d'associations, expulsion d'étrangers fichés, lutte contre le "cyberislamisme"… l'exécutif a multiplié les annonces